Nice-Matin (Cannes)

Maroon  arrose Nice d’un déluge de tubes

Après Coldplay, le stade Charles-Ehrmann a vécu hier le second temps fort de sa folle semaine pop-rock. 20 000 fans ont acclamé les Californie­ns superstars emmenés par le beau Adam Levine

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Un rugissemen­t de plaisir. Un râle collectif déchirant la nuit fauve. 21h30, hier à Nice : les Animals sont dans la place. Maroon 5, mastodonte de la scène pop-rock mondiale, surgit dans la plaine du Var précédé de sons de jungle et de bestiaire félin. Tremblez messieurs, salivez mesdames : voici le « bôgoss » Adam Levine et sa bande de rock models. Ouf ! Les dieux de la musique ont épargné la douche froide au public niçois. Et les orages du matin ont eu le bon goût de laisser place à une pluie de décibels. Un déluge de tubes concocté par d’ autres dieux du stade, cinq jours après Coldplay, pour couronner la folle semaine pop-rock du stade Charles-Ehrmann. Pas loin de 80000 spectateur­s au cours de la même semaine :fou!

Avantage Coldplay Qu’importent les aléas de la météo : Maroon 5 se fait fort de chauffer l’ambiance. Ils sont 20000, hier soir, pour l’unique rendez-vous français d’une boulimique tournée mondiale. On est certes loin du record zlatanesqu­e de Coldplay (56000 fans mardi), mais au rayon guerre des chiffres, Maroon 5 n’a pas à rougir,fort du 1,3 milliard de vues de son Sugar sur YouTube. Alors, un bon cru ce Maroon (« bordeaux » en anglais) ? Dur, très dur de soutenir la comparaiso­n avec Coldplay, aprèsl’ ép oust ouf lantkaléïd­osc op evisueld es Londoniens. Nombre de spectateur­s ont d’ailleurs mis la main au portefeuil­le (73 € à84 € hier) pour enchaîner ces deux dates événement. Certains, encore sur leur nuage full of dreams, craignaien­t une petite déception. Et l’entame de cette seconde période au stade semble leur donner raison. Hit FM imparable, le Animals inaugural manque sensibleme­nt de souffle et de chien. À l’image de la première demiheure, où le groupe enchaîne lestitres(One more night, Harder...) sans pause ni supplément d’âme, comme DJ Malcolm un peu plus tôt aux platines. Le son, assez fouillis et ballotté par le vent, peine quelque peu à trouver son public. Et les rockers, dont le concertaét­éopportuné­ment programmé le soir du Grand Prix de Monaco, semble davantage lancé en mode rallye historique. Même le tube Maps, plus policé que Police, semble chercher sa route. Même Adam Levine se fait désirer.

Le coup du micro Le charismati­que chanteur, dont le seul nom fait pétiller le regard de la gent féminine, tarde à lâcher le petit mot qui fera la différence. Et cette foisci, ni bracelets multicolor­es, ni explosions de confettis pour électriser le show. Deux écrans géants, un jeu de lumières, des guitares, des micros et quelques litres de sueur : retour aux standards d’un concert rock. Auquel manque l’étincelle. Et puis, vers 22 h, la voilà. Le coup du micro. Ce zlatané micro qui lâche Adam sur scène. Incident impensable à ce niveau. Mais incident salvateur .« Mon micro est cassé. Ce sont des choses qui arrivent... Mais on est des profession­nels, pas vrai ? » Manifestem­ent agacé, Adam prend le parti d’en rire et d’ improviser avec le groupe et le public. Pari gagné.

Enfin la communion Enfin, le groupe se lâche. Enfin, puisant dans l’adversité, les Maroon réveillent le rocker en eux et déclarent à la foule Thislove tant attendu. Enfin,tshirtm ou lant et tatouages exhibés, Adam ressuscite le groupe de potes né au collège à Los Angeles, dans les 90’s, du temps des Kara’s flowers. Le guitariste James Valentine, le bassiste Mickey Madden, le batteur Matt Flynn, les claviérist­es Jesse Carmichael et PJ Morton jouent à l’unisson des choeurs et des coeurs. « Un conseil : si votre micro casse, prenez le micro à côté. Et si ce micro-là casse aussi, vous êtes fucked .» Inutile de traduire la boutade grinçante d’Adam Levine : le public a chaviré. Un rappel et un There will be love acoustique plus tard, les Maro on 5 enflamment le stade au rythme de Moves likeJ agger, avant de distiller la pincée de Sugar finale. 23 h: coup de sifflet final pour achever ce concert en deux mi-temps. Où une groupie aura quand même déclaré à Adam, pancarte brandie : « I love you more than Tequila » 1. Je t’aime plus que la Tequila.

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Un public jeune et à large majorité féminine a investi hier Charles-Ehrmann, revenu à une configurat­ion demi-stade plus classique, loin de la féérie Coldplay qui avait enchanté nombre de ces spectateur­s.
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. Adam Levine, rockstar et sex symbol, désigné en  « homme le plus sexy au monde ». Le chanteur a tardé à enflammer ses groupies, souffrant de la comparaiso­n avec le leader de Coldplay Chris Martin. 6
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. Le bassiste Mickey Madden et le guitariste « Jesus style » James Valentine, complices, ont électrisé un concert qui a peiné à trouver son souffle.
5 . Le bassiste Mickey Madden et le guitariste « Jesus style » James Valentine, complices, ont électrisé un concert qui a peiné à trouver son souffle.

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