Loi Travail: grève reconduite au terminal pétrolier du Havre
La grève contre la loi travail du personnel des terminaux pétroliers havrais (CIM), qui interrompt l’approvisionnement en brut des raffineries et en kérosène des aéroports parisiens, a été reconduite, hier, a annoncé la CGT. Au cours d’une assemblée générale organisée par la centrale de Philippe Martinez, syndicat unique de la Compagnie industrielle maritime (CIM), la grève a été reconduite jusqu’à mercredi midi, par un vote à 85 % des 150 salariés présents.
Le pompage dans les réserves demandé par Manuel Valls Le mouvement dure depuis une semaine. Il avait débuté mardi soir. Vendredi, il avait été reconduit mais le pompage dans deux des réservoirs de stockage, l’un pour le brut, l’autre pour le kérosène, a été exigé par le gouvernement. « Les salariés restent déterminés et mobilisés comme ils le sont depuis le début du conflit », a déclaré à la presse Franck Barbay, secrétaire du comité central d’entreprise de la CIM. « Les pompages par les dix-sept salariés non-grévistes qui se trouvent à l’intérieur de l’entreprise se poursuivent sur deux bacs », a-t-il précisé. « Si les deux bacs sont terminés, probablement qu’ils continueront sur deux autres bacs. L’injonction de Manuel Valls est faite pour que le pompage perdure », a-t-il ajouté. La CIM, société peu connue mais d’un intérêt stratégique primordial, dont le siège est à Paris, compte 284 salariés au total. Elle alimente en brut les deux premières raffineries de France, situées dans la région havraise, à savoir la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher (à l’arrêt) et celle d’ExxonMobil de Port-Jérôme, ainsi que celle de Grandpuits (Seine-et-Marne), de Total également. 40 % du brut importé par la France passent par les terminaux de la CIM.