François Lenglet lève un tabou économique
Magazine L’Angle éco, diffusé pour la première fois en prime time sur France 2, analyse ce soir les inégalités entre générations
La clarté de L’Angle éco a fait le succès du magazine de François Lenglet, qui passe en prime time avec comme thème La guerre des âges, sur les disparités entre la génération des baby boom ers, retraités aisés, et les jeunes en quête d’ emploi et de logement. Un constat suivi d’un débat. Pourquoi avoir choisi ce thème, qui divise les générations? Pour deux raisons. D’abord parce que c’est un sujet tabou que tout le monde vit et que les familles tentent de régler. Avec le plein-emploi et l’inflation, les seniors ont pu investir dans l’immobilier. Sans CDI, les juniors peinent à se loger et, même s’ils sont en CDD, les prix de l’immobilier sont dissuasifs. Seconde raison, la réforme du marché du travail, avec ce CDI qui devient un rêve inaccessible. Nous avons une partie de la population sous statut, une autre sous CDI, mais pas à l’abri du chômage, enfin une dernière en précarité. Il faudra bien déplacer le curseur. On retrouve l’esprit « Angle éco » avec schémas limpides et ton décontracté, alors pourquoi avoir ajouté un débat? Pour envisager des solutions
concrètes pour l’emploi, le logement et l’engagement politique. Se retrouvent face à face la génération Mai 68, frondeuse, et une nouvelle, pragmatique. JeanJacques Goldman avec sa chanson des Enfoirés a touché un nerf. Pour la génération prince Charles, pas de trône, maman est toujours là.
Quel est l’enjeu pour le futur président de la République? Nous avons réalisé un sondage exclusif France 2RTL avec le cabinet Elabe, du 17 au 18 mai. 62 % des seniors pensent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux. À la question des jeunes, si souvent au chômage, 46 % estiment que les entreprises ne leur font pas assez confiance. Enfin, quant à savoir à quelle personnalité politique les jeunes feraient confiance, 38 % répondent aucune, suivi d’Emmanuel Macron, 16 %… Le numérique seratil un nouveau moteur économique ? Dans ce secteur, on a des personnes très gâtées et l’armée des ombres. En France, le numérique polarise davantage d’emplois, mais dans quinze communes seulement. La mondialisation a réduit les inégalités entre les pays, mais a accru les inégalités dans un même pays.