Nice-Matin (Cannes)

Finale de l’Euro, c’est  % gagnant

EUR 2016

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 : Arconada change tout

C’est la première finale de l’équipe de France. Mais c’est surtout le premier titre du football français. Celui qui couronne la génération Platini et permet d’oublier, un peu, le cauchemar de Séville 1982. Les Bleus jouent à domicile face à l’Espagne. La pression est immense et la première mi-temps s’achève sur le score de 0-0. Pis, ce sont les Ibères les plus menaçants, à l’image des centres de Santiago Urkiaga, le jeu de tête de Victor Munoz et surtout celui de Santillana qui oblige Battiston à un sauvetage sur la ligne. Au retour des vestiaires, le match va basculer sur un coup du sort. Faute de Salva sur Lacombe à la limite de la surface, coup franc pour Platini. Bizarremen­t, le capitaine des Bleus rate sa tentative, lui, l’expert. Le ballon arrive dans les bras du gardien Arconada… mais en retombant, il laisse échapper le précieux sous son corps. But. Platini marque son 9e but du tournoi et les Espagnols ont pris un coup au moral. Ils ne reviendron­t jamais, même quand Le Roux prendra rouge pour une faute sur Sarabia. Dans les derniers instants, Bruno Bellone enfonce le clou : 2-0. Les Bleus sont champions d’Europe au terme d’une année 1984 époustoufl­ante : 12 matches, 12 victoires. Platoche est tout là-haut.

 : le champagne rebouché

C’est le dernier titre du football français. Après Platini, voici la génération Zidane. Deux ans après le sacre mondial de 1998, les Bleus vont devenir champions d’Europe. Le seul titre gagné ailleurs que sur le sol français. C’est sans doute la plus belle équipe de France de l’histoire. Et le plus beau parcours. Espagne en quart de finale, Portugal en demie et maintenant l’Italie, à Rotterdam. Un match qui s’est joué à quelques secondes puisqu’à la 90e, l’Italie menait toujours 1 à 0 depuis l’ouverture du score de Marco Delvecchio avant Euro  : France-Espagne l’heure de jeu. Sur le banc transalpin, on fêtait déjà la victoire… Puis Barthez dégage un dernier ballon, Wiltord récupére et bat Toldo du gauche. Thierry Henry demande alors au banc italien de se rasseoir… Tout est à refaire. Les bouteilles de champagne sont vite rangées. Prolongati­ons avec but en or. Comme en 1996. Il faudra attendre la 103e minute pour voir les Bleus rentrer dans la légende. Débordemen­t de Robert Pirès, centre en retrait pour David Trezeguet, qui envoie une volée du gauche dans les ficelles de Toldo. 2-1, c’est fini. Les Bleus sont champions d’Europe et sur le toit du monde.

MATHIEU FAURE L’AS Monaco regardera sans doute la finale de l’Euro ‘‘le cul entre deux chaises’’ comme le veut l’expression. En effet, le club de la Principaut­é est très marqué par le Portugal depuis plusieurs saisons. D’ailleurs, Joao Moutinho et Ricardo Carvalho, qui évoluent à l’ASM depuis 2013, seront sur la feuille de match côté Portugal. Et sans les blessures, Bernardo Silva et Fabio Coentrao seraient sans doute dans le groupe pour l’Euro. A côté de ça, le club du Rocher compte deux autres Portugais en son sein : Ivan Cavaleiro et Ruben Vinagre. Sans parler du staff technique (Antonio Vieira et Nelson Caldeira) et de l’entraîneur Leonardo Jardim, originaire de Madère, comme Cristiano Ronaldo. C’est donc un club très marqué par la Seleçao qui s’apprête à suivre la finale de l’Euro depuis Lausanne, où l’équipe est en stage.

Lundi sera chaud

La Suisse, en tant que terrain neutre, est finalement l’endroit parfait pour visionner la finale. Car, même si l’ASM ne compte aucun représenta­nt dans les 23 Bleus, certains sont passés par la case Rouge et Blanche comme Patrice Evra, Didier Deschamps ou Anthony Martial sans oublier Bachir Néhar, l’intendant des Bleus et qui officie à l’ASM depuis 15 ans. Mais en Suisse, les joueurs français pourront compter sur le soutien de la colonie Bleu-Blanc-Rouge de l’ASM : Djibril Sidibé (réserviste pour l’Euro), Tiémoué Bakayoko, Thomas Lemar, Benjamin Mendy (tous internatio­naux espoirs) ou encore Valère Germain. VINCENT ET MATHIEU De quoi promettre une ambiance de fête autour du poste de télévision. Une chose est sûre, demain, le chambrage pourrait être de rigueur en fonction de l’identité du vainqueur. Dans l’intimité du club, certains auraient déjà prévu d’arriver avec le maillot du vainqueur sur les épaules en cas de victoire finale. « C’est de bonne guerre », rigole-t-on en interne.

M.F.

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