Nice-Matin (Cannes)

Tram de Nice : le tunnelier vient de franchir le Paillon

Le creusement va bon train puisque ce sont près de 500 mètres qui ont été parcourus depuis la rue Ségurane en direction de la rue de France conforméme­nt au tracé de la ligne 2

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

Le lieu est symbolique. Le tunnelier du tramway de Nice vient tout juste d’achever la traversée du Paillon. Désormais, il a parcouru environ 500 mètres du tracé qui le conduira jusqu’à la sortie rue de France. Parti de la rue Ségurane, près du port, début janvier dernier, il avance au rythme de 10 mètres par jour, conforméme­nt au calendrier prévisionn­el. Les riverains avaient déjà constaté le début du démontage de l’usine de recyclage des déblais fin juin, ce grand ensemble rouge qui trônait sur Garibaldi. « La place sera restituée à l’identique début août », confirme le président de la métropole Nice Côte d’Azur et de la région Paca, Christian Estrosi. Et Eric Ciotti, président du départemen­t des Alpes-Maritimes, de souligner que « le chantier avance 6 jours sur 7 et 24 h/24 sans nuisances sonores ni poussières ». Car le soir venu, le puits de la rue Ségurane se referme pour permettre aux technicien­s (des équipes d’une dizaine d’hommes qui se relaient en 3 postes de 8 heures) de continuer le percement du tunnel de la voie 2 du tramway. « Grâce à ce système, nous pouvons travailler toute la nuit sans interrupti­on et en totale autonomie. La tête de coupe du tunnelier creuse et les déblais sont évacués en temps réel par des tuyaux jusqu’à l’usine de recyclage du port. Cela permet de les convoyer par bateaux – jusqu’à 250000 tonnes par jour – en direction de Fos-sur-Mer où ils sont déchargés et revalorisé­s », note Raoul Fernandez, directeur du projet. Par ricochet, cela évite aussi à une centaine de camions de traverser la ville chaque jour. À mesure que les parois sont creusées, des voussoirs sont positionné­s formant la voûte du tunnel. Cela permet à la tête de coupe de prendre appui pour poursuivre son travail, et ainsi de suite.

Tranchée ouverte

Pour franchir le Paillon, il a fallu descendre à une vingtaine de mètres sous terre, il en sera de même sous le parking Marshall alors qu’ailleurs, on se situe à une quinzaine de mètres « seulement ». Si les opérations se poursuiven­t à ce rythme, le tunnelier ressortira sur la rue de France en mars 2017. En attendant, l’usine de recyclage des déblais de la place Garibaldi va s’installer à Grosso progressiv­ement d’ici le mois d’août. Dans le même temps commencero­nt les travaux préparatoi­res pour la réalisatio­n de la deuxième partie du tunnel qui reliera le puits Ségurane au terminus quai Cassini sur le port. Pour cette portion, c’est la technique dite de la tranchée ouverte qui a été retenue, le tunnelier ne pouvant pas entrer en action sur cette zone. Pour résumer, la galerie sera creusée à l’air libre puis recouverte dans un second temps.

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Le tunnelier progresse d’une dizaine de mètres par jour. (Photos Mathias Calleja)

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