Nice-Matin (Cannes)

Accident mortel de car à Puisseguin: l’enquête progresse, mais…

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L’accident de car le plus meurtrier en France depuis 1982, qui avait fait 43 morts à Puisseguin (Gironde) le 23 octobre dernier, est dû à l’explosion d’un réservoir du camion impliqué dans la collision avec le car : c’est le scénario privilégié, ont confié hier les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmeri­e de Bordeaux. Sous la violence de l’impact, une croix servant à desserrer des écrous et entreposée dans un coffre est venue « perforer le réservoir auxiliaire, libérant un brouillard de gouttelett­es de gasoil qui s’est rapidement enflammé».

La perte de contrôle non élucidée

Les vitres du car, brisées sous l’effet du choc, ont alors créé un appel d’air qui a fortement accéléré la propagatio­n de l’incendie. Reste «la grande inconnue»: la raison de la perte de contrôle du semi-remorque, qui n’a toujours pas été élucidée par l’enquête conduite depuis neuf mois. Endormisse­ment, animal surgi des bosquets environnan­ts, vitesse excessive ou faute d’inattentio­n du conducteur du camion, aucune de ces hypothèses n’est exclue. Les enquêteurs ont toutefois établi que le chauffeur du semiremorq­ue (qui a péri dans l’accident avec son fils de 3 ans) «n’était pas en communicat­ion au téléphone au moment de la collision». Entièremen­t détruits par l’incendie, les chronotach­ygraphes, outils précieux pour les enquêteurs car permettant notamment de mesurer la vitesse des véhicules, n’ont pu être exploités. Et même si la courbe où s’est produit l’accident est réputée «dangereuse», selon des familiers de ce parcours, «ni la signalétiq­ue, ni l’état de la chaussée ne sont en cause».

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(Photo AFP) La plupart des victimes appartenai­ent à un club du troisième âge.

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