Nice-Matin (Cannes)

Le Labour britanniqu­e s’enfonce dans la crise

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Le Labour britanniqu­e s’est enfoncé hier dans la crise avec l’annonce par la députée travaillis­te Angela Eagle de son intention de contester l’actuel chef Jeremy Corbyn, qui refuse de démissionn­er malgré une fronde massive des députés depuis le vote sur le Brexit. Après la démission du Premier ministre David Cameron, le retrait de Boris Johnson de la course à sa succession et le départ de Nigel Farage de la tête du parti europhobe Ukip, Jeremy Corbyn pourrait ainsi devenir une nouvelle victime collatéral­e du référendum britanniqu­e. «Lundi matin, je vais annoncer ma candidatur­e à la direction du parti travaillis­te» ,a annoncé la députée âgée de 55 ans, ouvrant la voie à de nouvelles élections pour désigner la tête du parti, auxquelles le député gallois Owen Smith pourrait également La députée travaillis­te Angela Eagle va annoncer demain sa candidatur­e pour remplacer l’actuel leader du parti, Jeremy Corbyn. (Photos AFP)

se présenter. Ce dernier a annoncé vouloir rencontrer «le plus vite possible» Jeremy Corbyn pour explorer tous les moyens de «sauver le parti».

«Acte de sabotage»

Angela Eagle, qui est députée depuis 1992, a été membre des gouverneme­nts de Tony Blair, entre 2001 et 2002, et de Gordon Brown entre 2007 et 2010. Celle qui incarne

Tiens, puisque nous en sommes à démonter certains bobards, penchons-nous sur le comptage des défilés. L’opinion publique en est persuadée : devant l’incroyable différence qui existe entre les chiffres de la police et ceux des organisate­urs, la vérité est entre les deux, autrement dit, si Michel Cadot, le préfet de police, dit  , et Philippe Martinez , c’est qu’il y avait au moins   participan­ts. Hé bien, pas du tout ! Actuelleme­nt, les services du ministère de l’Intérieur, qui ne sont pas peuplés de nervis du pouvoir, ont des systèmes d’évaluation performant­s, et les chiffres publiés sont légèrement majorés pour tenir compte de la marge d’erreur. Si la police annonce ce mardi entre   et  manifestan­ts, on peut avancer qu’ils étaient environ … Donc, une fois de plus, monsieur Martinez nous enfume au propre et au figuré, et sa tactique de défilés itératifs ne convainc même plus ses propres escadrons.

La Marche funèbre de Chopin résonne dans la cour des Invalides pour accompagne­r la dépouille de Michel Rocard au moment de son dernier voyage. Toutes les éminences socialiste­s sont présentes, même et surtout celles qui n’ont pas cessé de le combattre et tout

la fronde des députés contre la gouvernanc­e de Jeremy Corbyn a assuré que ce dernier, issu de la gauche du parti, «a échoué à honorer son premier et plus important devoir, celui de diriger un parti travaillis­te parlementa­ire organisé et efficace». Depuis que les Britanniqu­es ont voté pour le Brexit, Jeremy Corbyn, qui a fait campagne pour le maintien dans l’UE, doit en effet faire face à

fait pour qu’il n’accède pas à la présidence de la République. Ses hautes qualités intellectu­elles et morales devaient sans doute les gêner. François Hollande ne peut s’empêcher d’émailler son discours d’hommage de petites blagues qui suscitent des rires déplacés, et de références justifiant son bilan politique encore plus inconvenan­tes. Il faudra mieux garder le souvenir de l’émouvante cérémonie qui s’est déroulée auparavant au temple protestant de l’Étoile. Grandeur, rigueur, extrême simplicité ont marqué la célébratio­n. Le pasteur Laurent Schlumberg­er assène aux personnali­tés politiques présentes une prédicatio­n qui reprend les mises en garde de Rocard. La gauche en prend pour son grade en rappelant qu’elle a abandonné ses références éthiques. Quant à la droite – qui promet un programme présidenti­el sous forme de blitzkrieg – elle peut méditer la phrase de l’ancien Premier ministre : « La politique, ce n’est pas de le chirurgie, mais de l’horticultu­re.» L’émotion est à son comble quand Francis Rocard lit la lettre de son père, « J’irai dormir en Corse». Il nous donne rendez-vous dans le petit cimetière de Monticello, où il souhaite que son urne soit déposée. Michel, adieu, je garde comme un trésor nos déjeuners dans ta modeste longère durtaloise. Il y faisait bon aux côtés de une contestati­on de ses députés qui ont voté par 172 voix contre 40 une motion de défiance, non contraigna­nte, contre lui. Dans le même temps, les deux tiers de son cabinet fantôme, dont Angela Eagle, ont démissionn­é. Mais, il refuse de jeter l’éponge, se targuant du soutien des quelque 250000 militants travaillis­tes qui l’ont élu il y a neuf mois, avec 59,5% des suffrages, et du soutien des syndicats. Lens McCluskey, le secrétaire général de Unite, le plus important syndicat britanniqu­e, a affirmé qu’un accord pour résoudre les conflits internes au parti «n’avait jamais été aussi proche» hier avant que le vice-président du parti, Tom Watson, ne quitte la table des négociatio­ns en fin de matinée. Il a qualifié cette attitude «d’acte de sabotage», l’échec des négociatio­ns ayant poussé Angela Eagle à sortir du bois.

Sylvie, au milieu des dizaines d’animaux éclopés que vous y aviez recueillis. Nous y refaisions le monde et ton alacrité n’avait d’égale que ta singularit­é. Non, décidément pas adieu, mais plus que jamais, à demain, Michel…

Le grand journal sportif L’Équipe a bien raison de titrer «L’extase» et Nice-Matin « Quel pied ! » Mes amis, quel match! Contre l’Allemagne, l’équipe de France n’était pas la meilleure sur le plan technique, convenons-en, mais elle avait cette cohésion et cette force tranquille qui permettent de renverser toutes les fatalités. Il n’y a que le football pour susciter cette ferveur populaire bon enfant. En tant que ministre des Sports, j’ai eu à mener le dossier de candidatur­e de la France à cet Euro . Ce ne fut pas facile de convaincre les maires de s’impliquer pour participer à la liste des sites de la compétitio­n. Certains, tel Jean-Marc Ayrault, m’opposèrent une fin de non-recevoir, alors que sa ville de Nantes avait reçu des matchs de la Coupe du monde de . Une fois la liste constituée et déposée auprès de l’UEFA, j’avais invité à déjeuner pour les remercier les maires des villes d’accueil. Ils étaient tous là, d’Alain Juppé à Martine Aubry. Une surprise leur était réservée: au moment du dessert, la porte s’ouvrit et Zinedine Zidane fit son entrée. Il n’y avait plus autour de la table des ténors de la politique, mais des enfants avec des étoiles dans les yeux, qui se pressaient pour prendre une photo avec Zizou. Décidément, il n’y a bien que le foot pour réaliser ce prodige.

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