Nice-Matin (Cannes)

Malgré Sissoko…

EUR 2016 Auteur d’un match incroyable, l’ancien Toulousain Moussa Sissoko aurait pu devenir le grand monsieur de cette finale. Mais le sort en a décidé autrement

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✔ LLORIS.- Peu sollicité en première période, le capitaine a dû attendre la fin du match pour s’illustrer dans la même action sur un centre vicieux de Nani et une tentative de Quaresma (79’). Décisif sur une tête d’Éder dans la prolongati­on (104’) et sauvé par sa barre sur un coup franc de Guerreiro (107’) avant de s’incliner sur une frappe d’Éder dans la foulée… Injuste au regard de son énorme Euro.

✔ SAGNA.- Un client avec le remuant Joao Mario mais il a verrouillé son côté droit avec autorité, comme depuis le début de l’Euro. Pas forcément très sexy mais très rassurant et une présence dans les airs prépondéra­nte.

✔ KOSCIELNY.- En retard sur Nani d’entrée (4’), le Gunner n’a plus été pris en défaut par la suite. Un match tranquille, surtout avec la sortie prématurée de Cristiano Ronaldo. Un tacle salvateur sur Nani (90’) mais il se fait éliminer par Éder sur le but.

✔ UMTITI.- Le Lyonnais apprend vite et va aussi au mastic. Quand il a le ballon, il sait relancer très proprement. Certaines sorties de balle ont cassé les lignes du milieu portugais. Apprentiss­age express réussi même si la rentrée d’Éder lui a donné du boulot. Il s’est fait bouger.

✔ EVRA.- Bien placé, concentré. Il a tout coupé avec du jus. À 35 piges, Patrice Evra affichait une envie incroyable. Et quel Monsieur quand il s’agit de remobilise­r les siens. Dommage de terminer ainsi. Rejouera-t-il en équipe de France? ✔ POGBA.- Meneur reculé, il a eu tendance à parfois en faire un peu trop mais comment lui reprocher alors qu’il fait, souvent, des différence­s énormes balle au pied. Ses diagonales ont encore une fois donné de l’air aux Bleus et facilité les transition­s rapides. Encore un peu de déchets.

✔ MATUIDI.- Le harceleur, la pieuvre, le chewing-gum. Le Parisien avait toujours une guibole qui traînait, une épaule pour passer devant son adversaire, une lecture du jeu d’avance. Ce n’est pas forcément très esthétique, mais il a clairement soulagé son équipe et notamment Pogba.

✔ SISSOKO.- En début d’Euro, sa présence dans les 23 avait fait parler les sceptiques. Sa fin de tournoi et notamment sa finale, sont une réponse incroyable. Côté droit, ses percées balle au pied impression­nantes de vitesse – son grand pont sur Renato Sanches… – ont fendu systématiq­uement la défense portugaise. En première période, les Portugais ont pris trois lames dans le buffet. Sans parler de sa frappe repoussée par Rui Patricio après un amour de contrôle orienté dans la surface (33’) et son missile en fin de partie (84’). Un match de niveau internatio­nal. Remplacé par MARTIAL quand il fallait partir à l’abordage.

✔ PAYET.- Dans la zone de la boule de nerfs Renato Sanches, il a souvent un temps de retard dans ses gestes offensifs malgré cette galette sur Griezmann en début de match (9’). Le joueur de West La fin de tournoi de Moussa Sissoko, et notamment sa prestation d’hier soir, ont envoyé une réponse aux sceptiques qui critiquaie­nt sa sélection parmi les . (Photos AFP)

Ham a souffert dans les impacts et dans la vitesse d’exécution. Après un début tonitruant, il a terminé le tournoi émoussé et ça s’est vu contre les grosses équipes (Allemagne, Portugal). Remplacé par COMAN, immédiatem­ent remuant et auteur d’un caviar pour Griezmann (66’) et de différence­s incroyable­s sur son côté gauche avant de s’éteindre petit à petit.

✔ GRIEZMANN.- Le gaucher a définitive­ment changé de

dimension durant cet Euro même s’il s’achève sur un goût amer. Le joueur de l’Atlético contrôle toujours dans le sens du jeu, ses déviations sont toujours là où le jeu l’exige... Et il adresse une tête magnifique claquée par Rui Patricio (9’), une frappe captée (58’) et une autre tête qui lèche la barre (66’). Tout est fluide quand il joue, un ballet. Il a eu plus de mal à terminer. Touché physiqueme­nt.

✔ GIROUD.- Un match compliqué pour l’attaquant d’Arsenal,

coincé entre Pepe et José Fonte. Soit deux armoires. En seconde période, il a prêté assistance aux siens dans les phases défensives tout en s’offrant une grosse occasion à la suite d’un gros travail de Coman (75’). Un match de besogneux. Remplacé par GIGNAC , qui trouve le poteau dans les arrêts de jeu après avoir enrhumé Pepe… La balle de match, quoi.

À SAINT-DENIS, MATHIEU FAURE

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