Nice-Matin (Cannes)

24 heures chrono

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Le jour de la finale a commencé la veille pour nous. Une vraie soirée parisienne. Ça a débuté aux Grands Ducs, un bar de copain du Ve avec une pinte et une Despérado. Important : l’un de nous deux ne boit jamais d’alcool. La suite va expliquer pourquoi. Au bout de 10 minutes, sueur, rire bête, commande d’un café qui terminera renversé sur le polo… blanc. Ballot, on avait réservé dans un restaurant dans la foulée. Opération changement de liquette effectuée (tee-shirt trop petit pour la soirée, ventre rentré), on s’enfile un vrai bon gueuleton comme on sait faire. Des bouteilles tombent. Même du champagne. On est « bien » comme on dit. On appelle un Uber pour rentrer sagement. On tombe sur Mourad, sa BMW et un bon son brut pour les truands (JoeyStarr, Mc Solaar, Alliance Ethnik). Un chauffeur 5 étoiles qui balance des blagues et, surtout, rit aux nôtres qui sont complèteme­nt perchées et parfois très lourdes. Mais Mourad se régale et nous offre le titre de « meilleurs clients de la soirée. » Merci frère ! Il est plus de minuit. Le lendemain, on se met en route pour le Stade de France. La veille, on s’est dit qu’aller récupérer le « pass parking » pouvait attendre dimanche. Mauvaise idée. Devant la porte d’accès au parking souterrain, on se sépare. L’un va chercher le ticket. L’autre reste dans la voiture et vadrouille autour du SDF. Sauf que celui qui part en goguette à pied… oublie son portable dans la caisse. Donc, les deux portables sont au même endroit. Impossible de se joindre et pourtant il faut trouver un moyen de se retrouver. Un jour de finale de l’Euro. Durant l’état d’urgence. Facile, non ? Une heure de galère plus tard et des coups de fil passés via des intermédia­ires, on se retrouve enfin pour accéder au fameux parking. Enfin, un seul. L’autre – celui qui était resté dans la caisse - doit se résoudre à continuer à pied pour aller chercher son « pass finale ». Pas de panique. Malgré les 32 degrés et la foule, on est en place à 19h06. Cramés mais en place. Prends ça, Jack Bauer. VINCENT ET MATHIEU

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