La France à qui perd gagne
Au vu des résultats de samedi, le match France-République Tchèque était annoncé comme la finale attendue d’un tournoi très disputé. Promesse tenue. La centaine de spectateurs présente en tribunes, hier après-midi, a eu droit à une rencontre spectaculaire, remportée au bout du suspense par les Tchèques 66-64. Un trois points à sept centièmes du coup de sifflet final est venu crucifier les espoirs tricolores. Pas pour longtemps. Car la défaite n’a pas empêché la France de remporter le « Laure Écart » 2016 grâce à un goal-average favorable. Il faut dire que le classement est à l’image des oppositions disputées tout au long de la compétition : très serré. « C’est sans doute le tournoi le plus intense auquel j’ai assisté depuis sa création en 2010, confie Philippe Manassero, vice-président de l’USNBB*. « Je ne serais pas étonné de voir l’une de ces équipes sur le podium des championnats d’Europe (du 6 au 14 août prochain)». Un peu plus tôt dans la journée, la Belgique avait confirmé les bonnes dispositions entrevues la veille contre la Tchéquie en battant la Turquie 57-64. Le Petit Poucet du plateau est la belle surprise de la compétition. C’est d’ailleurs sa meneuse Lisowa qui a été élue MVP du tournoi.
Entre joie et émotion
Bénévoles et joueuses étaient ensuite réunis autour des parents et de la petite soeur de Laure, symboliquement porte-drapeau de l’équipe de France, pour la remise des prix et la cérémonie de clôture. « Ça a été une superbe réussite , mais aussi un moment vraiment émouvant, raconte Sylvie Ecard, maman de la jeune basketteuse décédée en 2008. Ce tournoi nous permet de la faire revivre quelques instants ». Le papa, Jean-François, complète : « Il y a quelque temps, je voulais l’arrêter ce tournoi, c’était trop dur. Mais quand on est plongés dedans, avec cette joie et cet engouement, on a envie d’y retourner. ». Il a d’ailleurs souhaité « remercier toutes les personnes qui offrent de leur temps pour le tournoi. » Tous se sont donnés rendez-vous l’an prochain pour que perdure la mémoire de Laure.
LEANDRA IACONO Le classement