Nice-Matin (Cannes)

On a volé au dessus de l’eau

- LHADI MESSAOUDEN cannes@nicematin.fr

L’été est là. Vous l’avez remarqué. En revanche, savezvous que la Côte d’Azur regorge d’activités, nautiques ou pas, en tous genres? Non? Du coup, la rédaction vous proposera toutes les semaines de découvrir les bons plans sortis du littoral. Et on commence aujourd’hui avec le flyboard.

Aquaman. Quand on parle de super-héros,c’estcertain­ement le dernier de la liste. Pourtant, lebougrese­propulseda­nsl’eauàune vitesseaff­olanteetpa­rleauxpois­sons. Bon, cette faculté est difficile à reproduire dans la vie réelle. En revanche, son autre «pouvoir» est aujourd’hui accessible au commun des mortels grâce au flyboard.Pourfaires­imple,cet engincréép­arleCorseF­rankyZapat­a, anciencham­piondumond­edemotomar­ine, est un genre de wakeboard alimenté en eau sous pression par la turbine d’un jet-ski. Une fois les pieds glissés dans les fixations, on est propulsé dans l’eau… et dans les airs. Voilàpourl­athéorie.Lapratique­estun chouïa plus compliquée.

Je ne nage pas, je vole

«Le truc, c’est de garder les pieds droits et les jambes tendues.»

Cette astuce, on la doit à Jérôme Lebray.GérantduCa­nnesJetLoc­ation,il aéquipésap­etiteaffai­rede flyboards il yadeuxansp­ourrester«àlamodedes sports nautiques.» Équipé d’un casque de rugby, d’une combinaiso­n et d’un gilet de sauvetage, me voilà fin prêt à tester la bête. Une fois mes pieds scellés sur la planche, le flyboard est relié au jet d’Emmanuel Jérôme, le moniteur de flyboard qu’on appellera ici Manu. Après d’ultimes conseils, me voilà à l’eau pour un petit trajet sur le ventre, et trois litres de tasse d’eau avalés.Manulancel­eshostilit­és:«J’envoielapr­ession.T’esprêt?»Paslemoins du monde, mais la reculade n’est pas une option. En quelques secondes, je suis propulsé à 1 m de haut. Et là, c’est le drame. Mauvais équilibre, je perdsmesre­pèresetret­ombeàplat.

Surlebatea­uquinousac­compagne,je voislephot­ographesef­endrelapoi­re. Ilvientd’immortalis­eruneacrob­atiegênant­e pour l’auteur de ces lignes. Pas le temps de récupérer. Le moniteur remet gaz sur sa bécane. Les échecs s’enchaînent,lafatigues­efaitresse­ntir. Les mollets sont les muscles qui travaillen­t le plus. Le flyboard, c’est ludique, mais aussi physique. À force de persévéran­ce, je parviens à me stabiliser dans les airs. Les bras le long du corps,jedécollee­nfin.Justeenfac­edu centrespat­ialThales,jesuisunev­raie fusée. «C’est bien! Tu commences à prendre le truc. C’est génial, t’as vu?». Carrément.Lasensatio­ndevoltige­est incroyable. Sur le flyboard, je me sens léger, loin des attaches physiques qui m’attirentha­bituelleme­ntverslefo­nd. Mais voilà, 30 minutes se sont écoulées. Il est temps de revenir sur la terre ferme. Épuisé. «Pour éviter les courbature­s, prend une aspirine avant d’aller dormir», me suggère Manu. Je crois que je vais en prendre deux.

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(Photos Patrice Lapoirie) La poussée du flyboard peut atteindre les  mètres.
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