Meynadier-Forville : l’âme de la ville en mutation
La sociologie du coeur de ville se transforme, mais offre un savant mélange entre enseignes historiques, restaurants sympas et nouvelles boutiques
Les anciens le disent. La rue Meynadier n’est plus ce qu’elle était. Peutêtre. Mais l’artère reine du commerce de bouche, anciennement rue Grande, se transforme. Modifiant son identité, en incarnant toujours le coeur de ville. Avec le marché Forville comme pouls. Redorer son blason parfois terni, c’estl’ambitiondel’associationdescommerçants et résidents de MeynadierForville qui compte une soixantaine d’adhérents. Pas toujours facile. Il y a des couacs. Comme le flop de la braderied’octobredernier.«Avec certains commerçants qui n’ont pas joué le jeu». Mais PatriciaLefort,céramistequihabitalongtempslarueetGuyChastolducaféPoet, tous deux vice-présidents, restent motivés pour défendre le quartier. Même si d’indéniables mutations sociologiques en modifient la vie quotidienne. « Aujourd’hui, la rue Meynadier est dédiée à la location saisonnière. Je suis le seul occupant à l’année de mon immeuble» témoigne Guy Chastol. D’ailleurs, dans l’association, je suis le seul résident». Pour lui, «c’est la disparition progressive du lien social du Vieux-Cannes». Conséquence? Les commerçants de proximité et grossistes Patricia Lefort et Guy Chastol, vice-présidents de l’association Meynadier-Forville s’emploient à faire bouger le quartier. Pas facile, parfois...
(Photo Gilles Traverso)
ont disparu au profit des cafés et restaurants,créanttoutefoisuneoffrevariée. «Dommagequelesbâchesl’hiverleur soient refusées»…
Anciens et nouveaux
Impulsée par l’arrivée du pâtissier JeanLuc Pelé, (président de l’association) l’émergence de nouveaux commerces de bouche, plus élitistes, constitue un nouvel attrait. Comme La Belle Iloise, Première pression, ou Au Pays des citrons
récemment ouvert (ci-dessous) .Larue Meynadier, et ses abords, il faut savoir y fureter. S’y laisser surprendre. Meynadier,c’estlegrandécartentregrandesenseignes familiales (Ernest, Tesi, Parachini, Lavigne, Bons Enfants) et petites pépites dans le vent. Comme la galerie d’art Smile ouvert en novembre dernier. Ou la bonbonnière girly Les caprices de Marilyn, et ses savons fondants et bougies fantaisie (6 rue Rouguière).
GAËLLE ARAMA Depuis la piétonnisation du marché Forville, les grossistes en alimentation ont été remplacés par des restaurants. Les terrasses pullulent. Et c’est tant mieux pour nos papilles. Du coup, le tour du marché joue les tours du monde de la cuisine! On peut manger turc à Istanbul Grill Kebab, ( rue du Dr-Gazagnaire), italien à la Salsamenteria Di Parma ( rue Meynadier) irlandais au Fish ans Chips ( rue du marché Forville) ou provençal à Forville ou Campagne ( rue du marché Forville) ou à la Cuisine d’Aqui ( rue Louis-Blanc). Sans oublier Aux Bon enfants ( rue Meynadier) ou le gastro La Toque d’or ( rue Louis-Blanc). Italien, provençal, gastro ou irlandais, l’embarras du choix aux abords du marché. (Photo P. L)