Nice-Matin (Cannes)

Des centaines de fidèles sur la butte St-Cassien

Fidèles au principe du saint patron de Cannes : « L’amitié est un bien précieux, ne rien lui préférer de matériel », Cannois et touristes se sont retrouvés par centaines hier, pour la messe

- CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicematin.fr

Manuel du Voyageur de 1889. À la rubrique Cannes, on pouvait lire : « Sur une colline à gauche de la route de Fréjus, se trouve l’ermitage de Saint Cassien, pèlerinage et but de promenade des étrangers. » La butte de Saint-Cassien est toujours là. Et chaque été, autour du 23 juillet, date officielle de la fête du saint patron de Cannes, les étrangers montent toujours, en curieux, sur la petite colline. Ils ont retrouvé hier, en fin de matinée, plusieurs centaines de Cannois – certains depuis des génération­s – réunis à l’ombre des chênes et des cyprès pour une magnifique messe en plein air. Le père Franklin Parmentier officiait, secondé par le père Olivier. Et l’Académie Provençale a donné comme chaque année, assistée du comité Saint-Cassien, la touche provençale à cette journée. Des chants, des prières dans la langue de Mistral, les offrandes (olivier, pain, blé, etc.) et la fameuse danse de la souche pour clore la célébratio­n. «Il faut qu’elle brûle bien, c’est l’assurance d’une belle saison!» a insisté Jacques Coquelin, président de l’Académie, au moment d’enflammer la botte autour de laquelle de jolies Provençale­s avaient commencé à danser. Qu’on se rassure, le feu a bien pris. La saison devrait être jolie. Les visiteurs auront sans doute retenu de cette matinée l’homélie du père qui a évoqué la nécessité du pardon, de soigner les coeurs des hommes pour « leur redonner la capacité d’aimer, les remettre sur le chemin des relations…» Il nous faut pour cela, a insisté le père Franklin, «retrouver le souffle de la création, ce feu qui sera capable de regonfler les hommes»

Toute une journée de festivités

Peut-être par ces chants (magnifique chorale de l’Académie) et ces danses. Peut-être par cet Ave Maria de Florent Rami, toujours extrêmemen­t touchant. Peut-être par ce rassemblem­ent (« Vé, y a même le maire qui danse » s’est réjouie cette Cannoise) tout simplement autour de la tradition de Cannes. Rassemblem­ent qui s’est prolongé toute la journée par un pique-nique géant, des danses provençale­s et un bal.

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(Photos Gilles Traverso)
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