Quelle stratégie pour le second tour?
C’est sans doute la question qui taraude les cadres du parti : comment gagner le second tour de l’élection présidentielle? Car même si d’apparence, personne, pas même la candidate soutenue par le Front national, ne veut croire au « plafond de verre », le spectre de 2002 est dans toutes les mémoires. « Dépasser notre électorat habituel »
Comment donc, capitaliser l’avance que donnent les sondages à Marine Le Pen au premier tour ? « Faire le meilleur score au premier tour déjà, note David Rachline, directeur de campagne, et pour cela dépasser notre électorat traditionnel, aller nous adresser à celles et ceux qui ont encore un certain nombre de craintes, dans le domaine des libertés individuelles, dans le domaine des religions. Nous traiterons les Français de la même manière, quelles que soient leurs origines et leurs religions. On va proposer des vrais choix différents .» Reste qu’au second tour, il faudra a priori faire face au fameux Front républicain. « Nous avons à rassurer et à convaincre les déçus de la droite et de la gauche, ajoute le directeur de campagne. Je pense qu’on progressera encore et que l’on arrivera à rassembler plus de 50 % des Français, avec les abstentionnistes, les déçus de la gauche et de la droite. » Le contexte international est également regardé avec la plus grande attention : la victoire de Donald Trump aux États-Unis conforterait la vision de Marine Le Pen certes, mais plus encore les résultats nationalistes en Europe, l’Autriche en particulier. « Avoir des personnes à la tête d’États qui pensent relativement la même chose que Marine Le Pen est une très bonne chose évidemment. On nous accuse de vouloir isoler la France mais on voit bien que ce sont les politiques tels Merkel, Hollande etc. qui sont en train d’être isolés. Nous, nous sommes en phase avec les peuples européens qui défendent la souveraineté de la nation, l’indépendance, etc. » poursuit David Rachline. Et c’est bien làdessus que s’appuie l’équipe de campagne pour faire la différence.