Les avions bientôt connectés grâce à Thalès Alenia Space
La société d’aéronautique basée à Cannes a décroché deux contrats aptes à révolutionner la connectivité en vol et la transmission de données
Al’aune d’une consommation numérique toujours plus gourmande et sécurisée, la connexion à Internet et la transmission de données n’auront bientôt plus de limites. Même à bord d’un avion à 900 mètres d’altitude ! C’est la révolution qui se profile. Ce défi technologique, c’est Thales Alenia Space (TAS), la société aéronautique dont le siège est à Cannes, qui va le relever. À la World Satellite Business Week qui se tenait à Paris ce week-end, TAS a annoncé la signature de deux contrats majeurs qui repoussent les champs de la connectivité. Le premier est un marché avec SES, premier opérateur de satellite mondial.
Le plus gros jamais fabriqué à Cannes
La commande porte sur un satellite géostationnaire dont le lancement est prévu pour 2020. « Un des plus gros et des plus puissants jamais fabriqués à Cannes », explique Robert Carpentier, directeur commercial Europe et Amérique du Nord de TAS. Après la phase de design presque finalisée, c’est dans les salles blanches de Cannes et de Toulouse, que l’engin sera assemblé et testé. En 2020, donc, il permettra de surfer, grâce à FlyLIVE, en haut débit à bord des avions au-dessus de l’Amérique du Nord, du Sud et des eaux environnantes. Pour en bénéficier en Europe, il faudra patienter...
Constellation et haut débit
Autre beau défi, TAS vient également de signer avec LeoSat, startup américaine née en 2013, un contrat pour le développement d’une constellation de 78 à 108 satellites en orbite basse. « Elle permettra de connecter en très haut débit les grandes entreprises privées ou les organismes gouvernementaux, avec un réseau non plus terrestre, mais spatial. On va fournir un degré de sécurité très important. Une révolution en terme de big data », poursuit Robert Carpentier. La fabrication devrait débuter en 2017 sur les sites de Cannes et de Toulouse avant les tirs escomptés en 2020. Autant de challenges industriels qui devraient permettre à TAS, qui emploie 7 500 personnes dans huit pays, de dépasser le chiffre d’affaires de 2015, soit 2,1 milliards d’euros. « C’est l’ambition de la société... »