Le billet de Philippe Bouvard Qu’est-ce qu’on en fait?
Que faire de François Hollande, aussi gêneur que gêné, durant les mois où ses anciens partisans ne souhaiteront plus le rencontrer que pour le dissuader de se représenter? Peut-être le guide du pèlerinage inverse de celui qu’en la municipalité de Tulle avait institué (sans grand succès) à l’usage des touristes de la démocratie. Cette fois, on n’ira plus de la Brasserie centrale à la mairie mais de la gare où, après trois changements de train, sera descendu l’infortuné jusqu’à la Brasserie où il retrouvera le petit salé aux lentilles qu’il n’aurait jamais dû quitter. Autre solution : installer le champion de l’impopularité au Mali où il soulève encore l’enthousiasme et où il pourra passer quotidiennement en revue – et pas seulement le juillet – nos petits soldats en attente de rapatriement depuis trois ans. À moins que laVe République, bonne fille, ne lui offre de visiter les rares pays où durant son quinquennat il n’a pas mis les pieds. L’essentiel étant, vous l’avez compris, d’éloigner de Paris et de la politique celui auquel on n’accorde plus d’avenir que dans les librairies. À condition qu’il publie Moi et ma Julie. Cette dernière pourrait lui dénicher un petit rôle dans l’un de ces films qu’elle ne cesse de tourner et qu’on ne voit jamais : veilleur de nuit somnolent ; enseignant malmené par ses élèves ; vendeur de
casseroles fabriquées par Cahuzac.