Nice-Matin (Cannes)

Le prochain Président sortira de la primaire de la droite...

C’est ce que pensent 84 % des personnes interrogée­s dans le cadre de notre baromètre mensuel Odoxa. Cette primaire pourrait attirer entre trois et cinq millions de votants

- THIERRY PRUDHON tprudhon@nicematin.fr

Les Français ont envie de participer à la primaire de la droite, les 20 et 27 novembre. C’est le principal enseigneme­nt, sans surprise, de notre baromètre mensuel Odoxa (1). Et pour cause, puisqu’ils sont persuadés, à 84 % des personnes interrogée­s, que son vainqueur aura toutes les chances de devenir ensuite président de la République. Ils connaissen­t plutôt bien les règles de cette primaire et auront pour motivation première d’y barrer la route à un candidat, à 53 %, plus encore que d’y choisir quelqu’un qu’ils apprécient, à 51 % (les deux raisons pouvant évidemment se recouper).

 % certains de voter

Pour autant, 28 % seulement des personnes sondées envisagent aujourd’hui d’y participer, dont 11 % de façon certaine. Ce qui représente­rait tout de même cinq millions d’électeurs, quasiment deux fois plus que pour la primaire socialiste en 2011. « Mais, observe Gaël Sliman, président d’Odoxa, on a vu lors de la primaire socialiste qu’il y a toujours une déperditio­n et qu’une partie importante de ceux qui envisagent d’aller voter n’y va finalement pas. Il est donc plus raisonnabl­e de miser aujourd’hui sur une participat­ion de trois à quatre millions de Français. » En clair, c’est dire que malgré ses bons sondages de popularité, rien n’est fait pour Alain Juppé, tandis que Nicolas Sarkozy peut tabler sur la mobilisati­on sans faille des militants des Républicai­ns, à l’intention desquels il a parfaiteme­nt calibré un discours musclé, ciblé sur l’identité et l’autorité. C’est tout le paradoxe d’un paysage politique où Alain Juppé demeure très largement le chouchou des Français, à 39 % de capitalsym­pathie (+ 4 ce mois-ci), soit seize points de mieux que l’ancien Président. La seconde personnali­té préférée de nos sondés est désormais Emmanuel Macron, qui progresse de deux points à 31 % d’adhésion, juste devant l’inamovible François Bayrou (30 %). Marion Maréchal-Le Pen arrive, elle, en tête du palmarès de la détestatio­n (57 %), devant Myriam El Khomri, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, tous à 54 %.

Hollande linéaire

On allait presque oublier de vous parler de François Hollande. C’est que la rengaine est immuable: il ne se trouve toujours que 16 % des Français satisfaits de son action. Ils sont un peu plus nombreux à afficher leur confiance en Manuel Valls, perçu comme un bon Premier ministre par 27 % des sondés. A gauche, les cotes de Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg progressen­t légèrement, tout comme celle de Ségolène Royal, en hausse de six unités auprès des sympathisa­nts de son camp.

Newspapers in French

Newspapers from France