« Je fais confiance, ils savent ce qu’ils font ...»
Françoise a appris ce matin seulement (hier, Ndlr) qu’elle était la première patiente à bénéficier de cette nouvelle technologie unique au monde. Une entrée dans l’histoire de la médecine qui ne l’émeut pas vraiment. « J’aurais aimé être une célébrité autrement », s’amuse-t-elle, un large sourire aux lèvres. La septuagénaire cannoise (elle a fêté ses 76 ans le 9 septembre dernier) n’a pas posé beaucoup de questions à ses médecins. «Je fais confiance. Ils savent ce qu’ils font. Et puis, ça me fait peur de savoir… » L’essentiel des informations dont elle dispose tient en quelques mots : « J’ai une tumeur située près du cerveau » « Et inopérable », lui souffle son mari, Michel. Diagnostiquée deux ans plus tôt, François a d’abord bénéficié d’une simple surveillance. « On voyait si ça bougeait… Les premiers mois, la tumeur était stable. Et puis, elle a commencé à grossir. Mais on m’a dit qu’on ne pouvait pas opérer… » Lorsqu’en juin dernier, elle reçoit un appel du Centre Antoine-Lacassagne (CAL) pour lui proposer des séances de protonthérapie, Françoise accepte d’emblée, sans chercher vraiment à en savoir davantage. Et aujourd’hui, elle est ravie. « Je ne sens rien pendant les séances. C’est juste le casque que je dois porter qui me fait mal aux gencives. Vous comprenez, je porte des implants… Mais les séances ne sont pas très longues. J’arrive au CAL le matin à 10 h, je suis de retour chez moi, à 12h30… » Juste à temps pour passer à table en famille. Et manger avec appétit. « Elle a
meilleure mine, depuis le début du traitement », nous confie sa fille. Michel approuve. « Elle est aussi moins agressive… » Cette fois, c’est Françoise qui acquiesce. «Ilfaudra que l’on en parle au Dr Bondiau. » Les occasions seront nombreuses puisque 6 semaines de séances, à raison d’une par jour, ont été prévues. Six semaines, c’est long. Et c’est tellement court, lorsqu’on oppose cette durée aux enjeux.