La bataille judiciaire se poursuit
Tandis que cette énième polémique enflammait les réseaux sociaux, la bataille autour du burkini continue dans les prétoires. Le point sur les procédures.
Devant le Conseil d’État Après avoir invalidé l’arrêté de Villeneuve-Loubet, le Conseil d’État examinera vendredi l’arrêté pris à Cagnes jusqu’au 15 octobre. Attaqué par le CCIF (comité contre l’islamophobie en France), validé par le tribunal administratif de Nice, cet arrêté a de bonnes chances d’être confirmé: il a été pris à la suite de troubles à l’ordre public.
Au tribunal administratif Hier à Nice, les juges administratifs ont encore eu à examiner l’arrêté qui court à Villefranche jusqu’au 30 septembre. Me Myriam Houam, au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, a dénoncé «l’utilisation de la peur du terrorisme pour prendre des mesures attentatoires aux libertés fondamentales». Le maire de Villefranche, Christophe Trojani, est venu en personne justifier son arrêté, «pris suite à la polémique de Sisco, pour prévenir un trouble à l’ordre public. Et je suis très heureux qu’il n’y en ait eu aucun! Je me demande pourquoi il faut attendre des troubles à l’ordre public pour prendre des décisions.» Le tribunal se prononcera au plus tard demain sur Villefranche. Il devra encore se pencher sur son voisin Beaulieu qui, outre le burkini, interdit la prière à la plage et sur la voie publique. Ce que prévoit déjà la loi depuis cinq ans.