La « bétonnisation » de la plaine du Var
« Tu vois, c’est grave ce qui se passe dans cette région… » Michèle Rivasi a beau vous rencontrer pour la première fois, le tutoiement et la main sur l’épaule sont de rigueur. L’élue européenne était hier dans les Alpes-Maritimes. Pour y promouvoir sa candidature, bien sûr, mais aussi y dialoguer avec diverses associations vertes luttant, pied à pied, contre l’aménagement actuel de la plaine du Var. « Toutes ces associations, indique-t-elle, sont offusquées par le processus de bétonnisation de cette zone. On n’est plus ici dans un Etat de droit. Il n’y a pas eu de vraie étude environnementale, la concertation a été de pure forme. On est en train d’imperméabiliser tout ce secteur, avec tous les risques d’inondation que cela comporte pour l’avenir. » Elle poursuit : « Les gens venaient ici pour une qualité de vie qui, à force de bétonner, n’existera bientôt plus. Parler de développement durable, ce n’est pas seulement peindre en vert les décisions que l’on prend pour se prétendre écolo. » Rivasi gronde : « L’Etat a, lui aussi, une forte responsabilité. Il n’a pas assez tapé du poing sur la table. Il laisse les mains libres à des gens dont le seul objectif est le profit immédiat. » Elle dénonce en particulier la prolifération des grandes surfaces « qui ne manqueront pas de se tuer entre elles ». Si elle réussissait à s’installer à l’Elysée, elle le promet, la candidate à la primaire verte « stopperait le processus d’aménagement actuel pour lui redonner de la cohérence autour de la préservation des terres agricoles ».
déroulent. Cette présidentielle anticipe les législatives : je serais d’accord pour monter une plate-forme avec des gens qui mettent l’intérêt général en premier, avec des gens prêts à donner beaucoup plus de démocratie aux citoyens. Il faut qu’on change la gouvernance de notre pays.