France 2 face à la maladie d’Alzheimer
TéléfilmLa chaîne consacre sa soirée à ce fléau avec la diffusion d’une fiction portée par Isabelle Carré, suivie d’un débat
La Vie à l’envers, très joli téléfilmdiffusécesoirsur France 2, écrit et réalisé par Anne Giafferi (Fais pas ci, fais pas ça), raconte l’histoire detroissoeursquidécouvrent brutalement que leur mère souffre de la maladie d’Alzheimer. Isabelle Carré y campe Claire, la cadette de la fratrie. Pourquoi ce film, tourné il y a plus d’un an déjà ? Parce que c’est une très belle histoire, sur la maladie d’Alzheimer, une maladie qui nous concerne potentiellement tous, sur le bouleversement que déclenche ce type de diagnostic au sein d’une famille, sur les solutions ou l’absence de solutions existantes en France, encore actuellement, et sur la fratrie. La relation entre les trois soeurs est remarquablement décrite. Et puis c’est aussi Anne Giafferi, la créatrice de Fais pas ci, fais pas ça… Elle a ce don, merveilleux, d’aborder les problématiques de manière très frontale, tout en gardant la distance nécessaire, grâce à l’humour notamment, de sorte à ne jamais tomber dans le pathos. Vous êtes très engagée, sur le plan associatif et humanitaire. Ce téléfilm participetil du même élan ? C’est toujours un peu compliqué d’évoquer les « causes » pour lesquelles on milite. Si ce n’est ma notoriété mise à disposition d’une association, je ne me sens pas forcément plus légitime que quiconque pour en parler. On ne vous voit pas tellement à la télévision. Dédaignezvous les fictions ? Pas du tout ! J’en tourne régulièrement depuis toujours, tous les deux ans, environ. Ce n’est pas un calcul de ma part. Mais, entre le cinéma, le théâtre et mes enfants, c’est plutôt par manque de temps. Vous venez également de présider le jury du 18e Festival de la fiction TV de La Rochelle… J’avais depuis longtemps envie de revenir à La Rochelle, où j’avais, il y a dix ans, soutenu Maman est folle de JeanPierre Améris sur les migrants de la jungle de Calais vous voyez, le phénomène n’est pas nouveau, à ceci près qu’ils étaient 700 à l’époque, et aujourd’hui, 7 000. C’était aussi une opportunité de prendre le pouls de la création audiovisuelle française et désormais européenne, tant dans le domaine des unitaires que des séries courtes, longues, Web, etc. Une expérience absolument fantastique, d’autant que les chaînes osent et surprennent enfin. Tant mieux !