Monaco frustre les Allemands
La performance de l’ASM n’a guère séduit la presse allemande. C’est le moins que l’on puisse dire. Kicker, référence du football outre-Rhin, évoquait la “chance, malchance, hasard ou destin”? dans le titre de son papier consacré au duel de mardi soir. Il était ainsi question de ce scenario cruel qui se répétait en Ligue des champions. Comme il y a deux ans Leverkusen avait dominé la rencontre sans parvenir à s’imposer. « Quand le moment devient important, les nerfs du Bayer craquent ». « Malgré la domination, Leverkusen a été victime de l’efficacité monégasque », avançait de son côté Bild. « Monaco a pratiqué un jeu extrêmement défensif et basé sur la contre-attaque », glissait peu après le match Alexander Barklage, journaliste pour bundesliga.com. « On connaissait leur style, on le savait déjà, mais ils m’ont quand même déçu. C’est une tactique ennuyeuse, mais qui paye quand même. » Avec quatre points en deux matchs, la place de leader et la double-confrontation à venir contre Moscou, Jardim est pour l’heure dans un fauteuil. « Tout le temps où cela fonctionne, bravo à lui, reprenait le journaliste . Ils parviennent à marquer sur leur seul tir cadré. Ils sont réalistes et ont de bonnes chances de passer en huitième de finale. Ils n’ont pas perdu contre les deux équipes les plus fortes de la poule, je ne les imagine pas faire un faux-pas contre Moscou. » En trois matchs de Ligue des champions entre les équipes de Leonardo Jardim et Roger Schmidt depuis deux ans, Leverkusen n’a toujours pas remporté le moindre succès (deux défaites, un nul). Malgré des parties davantage maîtrisées. Le sentiment de frustration s’est logiquement diffusé dans les rangs allemands. « Jamais de la vie, ce défenseur central (Glik) ne remarquera un tel but », a ainsi commenté Roger Schmidt, l’entraîneur du Bayer Leverkusen, dans son analyse d’après-match. « Nous sommes très déçus. C’est très dur pour nous. Nous aurions mérité la victoire. C’est le foot, c’est la vie ». Une histoire qui se reproduit inlassablement sur la scène européenne. Comme il y a deux ans. Mauricio Pochettino (Tottenham), Andre Villas-Boas (Zenith) ou Arsène Wenger (Arsenal) pourraient proposer à l’Allemand une séance de groupe de paroles pour évoquer le phénomène princier.