HANDBALL Hadja Cissé voit plus loin
Après une saison en demi-teinte à Fleury, la franco-sénégalaise a rejoint l’OGC Nice cet été. A 25 ans, l’ex-Cannoise désire s’inscrire dans le projet niçois, mais pense aussi à l’après...
C’est un nom et un visage que les férus de handball azuréen connaissent à coup sûr. Arrière gauche prolifique de l’AS Cannes (N1 puis D2) de 2011 à 2015, Hadja Cissé a de nouveau posé ses valises sur la Côte cet été, en s’engageant pour deux ans à l’OGC Nice. « C’est la région qui m’a lancé au haut niveau, par l’intermédiaire de l’AS Cannes et du coach Jean-Louis Leblond. Il m’a fait confiance et m’a permis beaucoup progresser », se souvient l’internationale sénégalaise. « Ce qui m’a convaincu de rejoindre Nice, c’est à la fois le projet, avec un groupe jeune, mais aussi le fait d’avoir un coach (Marjan Kolev, Ndlr) qui ne provient pas du circuit féminin. Ça permet de remettre les compteurs à zéro ». Une volonté de repartir sur de nouvelles bases, après une première saison mitigée en D1 du côté de Fleury, malgré une coupe de la Ligue remportée et une place de vice-championnes de France. « Fleury, c’est la ligue des champions, le très haut niveau. Malheureusement, je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu, surtout en attaque », explique-t-elle. Du haut de ses 25 ans, l’ex-Cannoise fait aujourd’hui partie des cadres de la formation niçoise et participe pleinement à la bonne atmosphère qui règne dans ce jeune groupe. « J’aime bien communiquer, rigoler », confirme la native d’Epernay.
Des projets plein la tête
Bonne vivante au contact de ses coéquipières, Hadja Cissé l’est également hors du terrain. « J’adore la nourriture. En tant que sportive professionnelle, il faut se fixer des limites. Par exemple, je n’aime pas l’alcool, ni le chocolat, qui peuvent faire grossir, donc j’arrive à me faire plaisir ». Ses autres passions ? « Les voyages ! J’en fais beaucoup. D’ailleurs, faire partie de l’équipe nationale sénégalaise m’a permis d’aller dans beaucoup de pays d’Afrique que je n’aurais peut-être pas visité autrement, comme l’Éthiopie par exemple. J’adore aussi le cinéma, la lecture. Je lis beaucoup de livres sur culture afro, l’histoire des noirs. J’apprécie particulièrement l’auteur Alex Haley. », détaille-t-elle. Et si la fin de carrière est encore loin, elle a déjà une piste pour l’après-handball. « J’aimerais travailler dans le yachting après ma carrière. Quand j’étais à Cannes, j’ai fait des extras dans ce domaine, et ça m’a beaucoup plu. Ici, il y a pas mal de formations dans ce domaine. Même la vente pourrait me plaire, car il faut aussi être conscient que quand on est sur l’eau, c’est plus difficile pour avoir une vie de famille », anticipe-t-elle. En attendant, la numéro 9 de l’OGCN entend bien réaliser une première saison pleine en D1, pour le moment bien lancée (8 buts en 3 journées). « Si Balotelli veut marquer plus que moi, il va falloir qu’il s’active encore plus », conclut-elle dans un éclat de rire. Le duel des numéros 9 est lancé. e