Richard Galy veut plus de vidéo protection
L’attentat terroriste du 14 juillet dernier a marqué un tournant dans la prise en compte de la sécurité du public. Les manifestations devront être revues selon ce critère prioritaire. Une responsabilité qui incombe principalement aux maires, depuis la circulaire préfectorale post 14 juillet 2016. En conséquence, le maire de Mougins, Richard Galy, a préféré annuler plusieurs événements et en a relocalisé d’autres. Il nous explique pourquoi, ainsi que les concepts qui présideront dorénavant à l’organisation des événements populaires.
Qu’est-ce que l’attentat de Nice a changé dans votre approche sécuritaire ?
Avant, la sécurité des manifestations consistait surtout à réfléchir aux déplacements des piétons. Maintenant, nous sommes face à une nouvelle réalité préoccupante et nous devons faire preuve d’anticipation. D’autant que l’État s’est déchargé de ses responsabilités régaliennes de sécurité, plaçant les polices municipales et agents administratifs en première ligne, alors qu’ils ne sont pas préparés à cela !
Vous avez annulé cet été plusieurs manifestations. Pourquoi?
En effet, je l’ai fait compte tenu des moyens alors à notre disposition, insuffisants pour assurer la sécurité. L’élection de Miss Côte d’Azur, parce qu’on attendait personnes et l’événement pouvait être une cible de choix. « Pour l’amour du jazz » devait avoir lieu à Tournamy, place du Marché Neuf, un endroit impossible à sécuriser à cause de ses immeubles surplombant.
La Fête de la Rentrée a été déplacée de Mougins-Le Haut à l’Eco-Parc. Un bon choix ?
Mougins Le Haut est un site difficile à sécuriser. Les immeubles entourent la place et ne sont pas jointifs, alors que l’Eco Parc a permis la mise en place d’un très bon dispositif. Il incluait agents de police municipale, gendarmes, personnes du réseau communal de sécurité civile. En plus, des agents de sécurité privés ont filtré le public. personnes dont enfants ont pu être accueillis dans de bonnes conditions pendant la journée.
Comment comptez-vous sécuriser le futur pôle culturel ?
Il y aura des portiques de sécurité installés et des caméras vidéo, et on fera appel à des entreprises privées pour le contrôle des entrées du public. Au-dessus de personnes, on travaillera avec la gendarmerie, un partenaire investi à nos côtés.
Quels moyens, et notamment financiers, allez-vous attribuer au renforcement de vos prérogatives sécuritaires ?
Nous allons devoir évoluer budgétairement en priorisant la sécurité. Il va falloir investir dans la vidéo protection (on en est à caméras) et dans les systèmes de contrôle. On envisage des achats de matériels, tels des portiques amovibles, et il faudra voir s’il vaut mieux recruter des agents de police municipale ou faire appel ponctuellement aux agents des sociétés de sécurité privées.