Une journée en campagne
LE MEETING
Après «la France qui se lève tôt», «la France qui subit». C’est sur cette dernière thématique que l’ex-ministre de l’Économie Emmanuel Macron va tenir demain à Strasbourg la première de ses «conférences-meetings» (deux autres sont prévues: le octobre au Mans et le octobre à Montpellier). Il devrait y dévoiler son «diagnostic» de l’état du pays, dressé à partir de questionnaires envoyés aux Français par son mouvement En marche. «Les gens ont envie d’avancer, mais ils sont mis dans une situation quasi systématique de passivité et d’impuissance» face à des «contraintes professionnelles, géographiques, sociales», confie l’entourage de l’ancien locataire de Bercy.
IL (PENSE QU’IL) MONTE
«Quand Donald Trump a dit qu’il gagnerait la primaire républicaine, personne ne l’a cru. Si je dis aujourd’hui que Nicolas Dupont-Aignan sera au nd tour [de la présidentielle], personne ne va me croire. Mais j’y serai. [...] Je sens que ça démarre», déclare sans sourciller le président de Debout la France, qui tenait son congrès hier à Paris. Et d’assener: «Il y a deux candidats qui bouleversent le jeu [politique] aujourd’hui, c’est Macron et moi.»
LE CLASH
Toujours favori des sondages pour la primaire de la droite, Alain Juppé est souvent malmené par ses rivaux: François Fillon a par exemple qualifié ses propositions de «tisanes», dans une subtile allusion à l’âge de son concurrent. Mais le maire de Bordeaux sait aussi sortir ses griffes. Après avoir rétorqué à son adversaire, sur France Inter: «Attention à l’excès de vodka» (rapport au tropisme de François Fillon vis-à-vis de Vladimir Poutine), il ironise, dans un long entretien publié hier par le Journal du dimanche, sur le fait que «la stratégie» de l’ex-Premier ministre n’est «pas particulièrement couronnée de succès pour l’instant». Pour lui, au contraire, tout va bien, merci: «Si j’écoute les observateurs, je devais être balayé par le “blast” [promis par Nicolas Sarkozy lors de son entrée en campagne, Ndlr]; je n’en ai pas ressenti les effets.»
LA QUESTION QUI NE SE POSE PAS
Qu’on se le dise: la question du ralliement après le er tour de la primaire de la droite, ce n’est pas qu’il ne faut pas la poser, c’est qu’elle ne se pose pas. Tout simplement. «Que les choses soient claires. Jamais. Pas de ralliement», a martelé hier Bruno Le Maire au Grand Rendez-vous Europe -iTéléLes Echos, tout en déclarant qu’il soutiendrait bien sûr le vainqueur de la primaire, «d’autant plus facilement que ce vainqueur, ce sera moi». Même son de cloche du côté de François Fillon, qui a affirmé hier sur France que cette question du ralliement «ne se pose pas, car je serai au second tour» du scrutin.
LA QUALITÉ
Un peu de douceur féminine dans un monde de brutes. Eh oui: NKM a beau, selon nos confrères du Figaro, être surnommé par certains Républicains «le pitbull en talons», «l’une de [ses] qualités principales», c’est «la douceur», estime l’intéressée, qui admet: «Même si ce n’est pas forcément la première [qualité] qu’on me prête.» «Après, on ne peut pas être doux tout le temps en politique parce que sinon, tout le monde viendrait à votre enterrement», nuance-t-elle.