Du marché Forville aux photos de mode
Depuis vingt ans, sa gueule d’ange s’affiche sur papier glacé aux quatre coins du monde. Campagnes de com’ pour de grandes marques comme Lacoste. Spots pour l’aéroport de Nice-Côte d’Azur ou le Yacht Club de Monaco. Mannequin cabine pour la griffe Façonnable. Ou pilote de précision pour des tournages de pub auto de Mercedes ou Porsche. Regard azur. Sourire ravageur. Un faux air de Vincent Cassel. La quarantaine flamboyante. Toujours entre deux avions. Mais le coeur toujours à Cannes.
Repéré sur les étals
Malgré les podiums et les projecteurs, Vincent Occhiolini, 42 ans, fils d’immigré italien, est resté simple. Cannois jusqu’au bout des pectoraux. Fidéles à ses racines. Le brun athlétique de 1,85 m est né dans les choux du marché Forville. Les anciens se souviennent sans doute du magasin de fruits et légumes de son père, rue Meynadier. Chez Vincent, justement. Comme lui. C’est d’ailleurs dans les étals de l’affaire familiale que le beau gosse se fait repérer par le photographe Fred Goudon. « J’avais 18 ans. Au début, je n’assumais pas. Pour mon père, ce n’était pas un boulot !». Des études de droit et une expérience à la tête d’un restaurant bd du Midi, ne l’éloignent que très brièvement du mannequinat. «Un métier qui a changé » et l’amène partout en Europe. De shooting photo pour catalogue en films publicitaires. Notamment dans le monde du nautisme avec le photographe Jérôme Kelagopian. Au risque de plonger son ego dans le narcissisme ? » Non, cela ne m’a pas tourné la tête. Grâce à Caro, ma femme, le sport, et les racines. Cannes est le plus bel endroit au monde pour moi ».
Le marché, son fief
C’est à vélo « comme ma mère » ou en petites foulées que ce fan de ski sillonne la ville. Du bd du Midi à la Croix des Gardes où cet exélève de Stan habite avec sa femme et leurs trois enfants. Mais le marché Forville reste son fief « à reconsidérer entièrement pour en faire un vrai lieu de vie. Comme quand j’étais petit où il était noir de monde. Pourquoi pas un potager bio sur le toit terrasse?». La retraite? « Pas encore. Ces trois dernières années ont été les plus belles professionnellement. Les annonceurs recherchent l’image de la quarantaine épanouie...». Nul doute, ils sont servis.