A Auribeau, la prévention par l’exemple
Elle n’avait rien du petit ruisseau tranquille que l’on connaît les jours secs. Hier, la Siagne était gonflée. Artificiellement « grossie ». Grâce à des lâchers tests effectués par EDF, permettant un courant important. Idéal pour l’entraînement. Les eaux qui montent subitement.Une victime en détresse à secourir. Reconnaissance des berges: un noyé à retrouver. Deux personnes piégées parla montée des eaux… Voilà les scénarios auxquels étaient confrontés une vingtaine de sa peurs-pompiers, hier à Au ri beau-sur-Siag ne. Ceux-ci s’ inscrivent dans le cadre d’un exercice d’ envergure, visant à mettre en oeuvre le groupe de sauvetage en eaux vives issu de la section opérationnelle spécialisée nautique( plongeur sauveteur côtier) et du GMP (groupe milieu périlleux). «Deux spécialités qui se complètent. La première apportant son expertise subaquatique et la seconde ses techniques de cordes», explique le lieutenant Didier Auvaro, responsable des sauve teurs en eaux vives. Ces man oeuvres prennent un sens particulier, un an après le déluge meurtrier qui a ravagé le département le 3 octobre 2015. AAuribeau-sur-Siagne,ils’agit de prévenir les risques de façon opérationnelle. Les pompiers en filent leurs combinaisonset s’ alourdissent de tout le matériel de sauvetage indispensable… Chacun vérifie l’ équipement de l’ autre. L’ exercice se déroule au mieux. Sans la moindre anicroche. Pourtant, dans l’ eau, les sauve teurs ne sont pas à l’abri d’embâcle. «C’est un exercice et une démonstrationde ce quel’ on peut faire. Mais le message, en cas de crue, c’ est, avant tout, que les gens restent chez eux. Au sec. On souhaite ne jamais faire de cet exercice une intervention réelle », martèlent de concert le lieutenant-colonel Fréderic Castagnola, du groupement Fonctionnel Citoyenneté et le commandant Marc Montalti, adjoint au directeur départemental du SDIS06. L’an dernier, l’exercice est pourtant devenu triste réalité.