A Mandelieu-La Napoule
C’est un vibrant hommage qui a été rendu, hier en fin de matinée, aux huit victimes mandolociennes, un an après la catastrophe. Plus de cent personnes étaient venues assister à la cérémonie de souvenir adressée aux victimes emportées par les eaux boueuses des inondations du 3 octobre 2015. Dans le paisible et ensoleillé jardin d’Alice, à quelques centaines de mètres à peine du lieu où s’est produite cette tragédie, le maire Henri Leroy, la gorge nouée, a rappelé devant un auditoire composé de proches des victimes, de voisins, de sinistrés «miraculés» selon leurs propres propos, mais aussi de nombreux élus, les circonstances de ce qu’il a qualifié de «cataclysme ». « Dans ce malheur s’est élevé un formidable mouvement d’humanité. La foi des bénévoles a déplacé les montagnes de boues et de déchets», a ajouté l’édile. Une plaque commémorative a été dévoilée et un olivier a été planté par le maire et le sous-préfet Philippe Castanet, « symbole de la résistance au temps». Après le dépôt de gerbe, une médaille de bronze «pour acte de courage et de dévouement» a également été remise à cette occasion à Jean de Saint-Victor de Saint-Blancard, pour avoir porté secours à une personne en hypothermie le 4 octobre au matin. Dans la foule, pendant La Marseillaise et la minute de silence, Nicole, une amie de Maria Da Silva Meira, qui a perdu la vie dans la résidence du Lavandin, n’arrivait pas à retenir ses larmes: «Moi qui habite un peu plus loin, j’ai eu beaucoup de chance. Maria était tellement gentille! Je pense à elle chaque jour. Ça reste toujours ancré en nous», évoquait hier, très émue, cette Mandolocienne.