Rivère : « Cette équipe ne lâche jamais rien »
Evidemment satisfait du début de saison de son club, leader du championnat, le président Jean-Pierre Rivère fait le tour des sujets et évoque notamment l’affluence décevante à l’Allianz
Président, vous allez bien, on imagine...
Oui, oui. Mais vous savez, je regarde toujours un peu plus loin que l’instant présent. Donc, on ne s’enflamme pas pour autant.
C’est tout de même agréable...
C’est toujours mieux. Mais ce n’est pas la première place qui me réjouit le plus, ce sont les points acquis en huit journées.
Pour revenir à Nice Lorient, l’hommage d’avant-match à René Marsiglia était très émouvant...
René est un homme qui, à travers son parcours professionnel et personnel, a semé beaucoup d’amour dans sa vie. Il était non seulement compétent mais aussi armé d’une gentillesse et d’un caractère qui ont fait l’unanimité. C’était important de lui rendre le meilleur hommage possible dimanche. Lors de ses obsèques vendredi, le discours de ses enfants a été pour moi le plus bel hommage que peut recevoir un père. Quel bilan faites-vous de ce début de saison ? Il est très bon, évidemment. A l’entame du championnat, on avait des joueurs qui n’étaient pas au même niveau physiquement, avec une formation très jeune, un nouveau coach... Je pensais qu’il nous faudrait deux ou trois mois - et je le pense encore - pour avoir une équipe qui joue le registre que souhaite lui faire jouer son entraîneur. Finalement, on a eu des résultats favorables même si on a eu de la réussite. La réussite vient aussi de l’état d’esprit des joueurs. Elle vient également à domicile de l’attitude de notre public, toujours là à nous encourager, à l’image du penalty raté par Plea contre Monaco. Tout ça fait qu’on réalise un très bon début de saison. Mais il y a encore beaucoup de travail devant nous.
Avez-vous élevé vos objectifs alors que vous êtes leaders après journées ?
Non, l’objectif est le même. Il n’y a pas d’objectif de place mais seulement celui de continuer à faire progresser ce club et de faire la meilleure saison possible.
Vous devez être en revanche un peu déçu du parcours européen...
Le premier match face à Schalke (-), on mérite de perdre. Mais le deuxième à Krasnodar (-), on a largement la place pour faire un meilleur résultat. Les circonstances n’ont pas été favorables, on a fait des erreurs. On a grillé des jokers. Il reste matchs pour essayer de renverser la tendance.
On a senti l’équipe émoussée contre Lorient suite à l’accumulation des matchs en jours...
C’est logique. Mais ce qui est intéressant, c’est que, même en difficulté, cette équipe ne lâche jamais rien et trouve des ressources pour aller chercher la victoire. Si on garde cet état d’esprit, c’est très intéressant. Vous attendiez-vous à un aussi bon début de saison de Mario Balotelli ? Là encore, on ne s’enflamme pas. C’est un joueur de talent, un buteur, il l’a exprimé plusieurs fois depuis le début de saison. On est très heureux de ses débuts et heureux aussi de le voir aussi heureux. Mario est quelqu’un de positif, et il a l’air de s’épanouir dans cette équipe. Les supporters sont aussi derrière lui. Rien que de fêter ses buts avec le sourire, c’est un signe. Mais la route est encore longue.
Nice est en tête de la L,
propose du spectacle, mais n’a attiré qu’un peu plus de spectateurs dimanche face à Lorient. Comment l’expliquezvous ?
On sait qu’on a des problématiques d’accessibilité au stade. On est en train de les régler avec la préfecture, la mairie et la police. On a fait une réunion très intéressante à ce sujet la semaine dernière et j’espère que pour Nice - Lyon (le vendredi novembre), tout le nouveau dispositif de circulation va être mis en place. L’accessibilité sera bien plus fluide et les gens n’auront plus cette excuse pour ne pas aller au match. Tous les ingrédients sont réunis cette année pour que le public vienne nous soutenir : une équipe jeune, un entraîneur de grande qualité, des joueurs hors-norme. Si le public ne vient pas plus, il faudra alors se poser la question de l’évolution du football à Nice.
Nice est-elle une vraie ville de foot ?
C’est bien la question qu’il faudra se poser. Dans Nice, énormément de gens parlent de football, toute la journée. Mais beaucoup ne viennent pas au stade. Les tarifs sont quand même très abordables, le stade est magnifique. Il faut que la population niçoise se mobilise. Quand le stade est plein, ça galvanise les joueurs. Et ils vont avoir besoin de soutien tout au long de la saison, à tous les matchs. Pas seulement contre Lyon, Marseille ou Paris.
On est heureux de voir Mario heureux ”