Le mystère d’un bombardier allemand élucidé
Une hélice d’un bombardier allemand de la Seconde guerre mondiale a été retrouvée à Pampelonne. Cette découverte mystérieuse est enfin élucidée
Le mystère de l’hélice du bombardier allemand Do est enfin résolu. Et c’est à Philippe Castellano, président d’Aéro-Re.L.I.C que l’on doit cette réussite. Membre d’une association de passionnés spécialisés dans l’identification de crash d’avion de guerre -, il remonte le temps pour nous raconter comment cette hélice a été retrouvée, repêchée et identifiée. Elle a été confiée à l’association Cannes véhicules historiques (1) et à son président Alain Sauvan.
Comment avez-vous trouvé l’hélice ?
Au début des années , des chercheurs de corail ont repéré une épave d’avion dans le secteur de la plage de Pampelonne (près de Saint-Tropez). Ils ont averti des amis dont Gaston Urbain, pilote militaire qui a récupéré des vestiges de l’appareil dont l’hélice qu’il a entreposée durant de longues années dans son garage avant que sa fille Catherine ne l’a remette à Alain Sauvan, le président de Cannes véhicules historiques.
Revenons au août avec l’opération Dragoon. Qu’est-ce qui s’est passé?
Ce jour-là, le débarquement le long des côtes provençales entre Cannes et Cavalaire a débuté très tôt dans la nuit. L’armada alliée était forte d’une centaine de navires partant des côtes occidentales d’Italie de Corse et de Sardaigne. L’opération était préparée depuis le juillet au niveau de l’aviation alliée. Elle pilonna tous les aérodromes et voies de communication de l’occupant dans le sud de la France tout en réduisant à néant les positions de DCA. Les infrastructures radars attaquant les appareils allemands cloués au sol. Le jour «J» aucun chasseur à croix gammée ne fût aperçu dans notre ciel.
Alors. D’où aurait pu venir le Dornier, le bombardier allemand?
Dépendant du groupe de bombardement Kampfgeschwader (KG) «Drakkar» basé à ToulouseFrancazal, six Dornier (une source moins certaine avance appareils ?) étaient lancés sur deux fins de journées ( et août) par la Luftwaffe contre la flotte d’invasion localisée dans le secteur Saint-Tropez/ Cap Dramont. Avec pour mission d’arriver sur la zone à la tombée de la nuit et d’attaquer avec des engins Hs (missiles) et des Fritz X (bombes planantes téléguidées).
Que sont devenus ces bombardiers ?
Sur les six officiellement recensés, trois ont dû faire demi-tour. Le août à h, les radars de plusieurs navires dont ceux du cuirassé USS Texas détectent des avions non identifiés. À h, les batteries anti-aériennes du cuirassé ont tiré obus dans leur direction. Les bombardiers ont été alors reconnus par deux navires, les LST et . Ce dernier est touché par une bombe «Fritz X» sur le quart arrière entraînant la mort d’une quarantaine hommes d’équipage. La défense endommage sévèrement les trois Do. Deux sortent de l’enfer, celui piloté par Feldwebel German qui amerrira devant les côtes espagnoles. L’autre, celui de Rudolf Freiber sera abandonné par l’équipage au-dessus des terres espagnoles.
Et le dernier bimoteur allemand ?
Le Dornier Do de type M, immatriculé N+AS portant le numéro de série avec quatre membres d’équipage - Ofw Rudolf (pilote), Werner Sarzik (officier), Ludwig Funken (sous officier), Albert Alsleben - est toujours porté disparu « corps et biens » sur le secteur marin Pampelonne/Saint-Tropez c’est le lieu où l’hélice a été retrouvée.