Nice-Matin (Cannes)

Feu vert syndical à un accord chez Renault

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CAZENEUVE AUX CÔTÉS DE VALLS

Il ne soutient personne, Bernard Cazeneuve, dans cette primaire socialiste. Et comme il ne soutient personne (c’est lui qui l’a dit et répété), le Premier ministre s’est affiché hier avec… Manuel Valls. Il ne soutient personne et du coup, l’ancien ministre de l’Intérieur en visite au siège d’Arianespac­e, à Évry-Courcouron­nes, fief de son prédécesse­ur, n’a pas tari d’éloges sur ce dernier. Il a ainsi rappelé que l’année  avait été « une période décisive, sans doute charnière, pour la suite de l’aventure spatiale », pendant laquelle Arianespac­e a obtenu l’accord européen nécessaire au développem­ent d’Ariane  Six mois après PSA, Renault a obtenu hier le feu vert d’une majorité de syndicats pour un nouvel accord triennal sur l’emploi, qui demande plus de flexibilit­é aux salariés mais garantit un volume d’activité dans les usines. La CFDT (troisième organisati­on chez le constructe­ur automobile) a annoncé qu’il signerait ce « contrat d’activité pour une performanc­e durable». Une décision qui permet au texte de rassembler les 50 % nécessaire­s des voix aux élections profession­nelles, le projet ayant déjà obtenu l’aval de la CFE-CGC (premier) et de FO (quatrième). En échange d’une hausse de la flexibilit­é demandée, par exemple une heure supplément­aire travaillée par jour en cas de hausse de l’activité, le constructe­ur (qui devrait permettre à l’industriel de contrer les ambitions de l’Américain Space X). « Le gouverneme­nt a également démontré tout son engagement [...] grâce à la ténacité de mon prédécesse­ur Manuel Valls, sans lequel, sur les sujets stratégiqu­es dont nous parlions à l’instant, rien n’aurait été possible ». Non, mais puisque l’on vous dit qu’il ne soutient personne, Bernard Cazeneuve...

« PAUVRE » GÉRARD COLLOMB

Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, vit « un vrai cauchemar » (sic). Imaginez: le «pauvre» est victime des nouvelles règles du Sénat, dont les élus sont désormais sanctionné­s financière­ment en cas de trop fort… absentéism­e. Soutien de premier ordre d’Emmanuel Macron, l’élu socialiste a ainsi déclaré au Point : « Mes revenus sont plafonnés, je ne touche donc rien en tant que maire de Lyon et président de la métropole, je suis donc tombé à   euros par mois ». Du coup, on est quand même super inquiet. Parce qu’entre lui et Henri Guaino (LR), qui a déclaré ne pas arriver à mettre un sou de côté avec ses   euros d’indemnités parlementa­ires, faudrait pas que nos politiques commencent à avoir une vague petite idée de ce que vivent au quotidien les Français (qui gagnent souvent bien moins de la moitié des sommes sus-citées).

ESTROSI : UN PTIT-DÉJ’ AU GOÛT AMER

s’engage à embaucher 3 600 CDI sur la période 2017-2019, et à reconduire 6 000 contrats jeunes. Ces embauches compensero­nt à peine le nombre de départs naturels sur la période (retraite, démission, décès), selon la CFE-CGC. Selon les calculs de la CGT (deuxième syndicat), il manque encore 1000 CDI pour combler le trou, sans compter les intérimair­es que la direction souhaite réduire de moitié (-4 500). La centrale, qui n’était pas signataire du précédent accord et qui s’est montrée très critique, décidera jeudi de sa position. Renault renouvelle par ailleurs son engagement à maintenir l’ensemble des sites Renault en France, et à assurer un volume de production annuel moyen « au moins égal à celui de 2016 ». Le président de la Région, Christian Estrosi, a-t-il du vague à l’âme… sarkozyste ? L’ancien maire de Nice aurait en effet lancé une invitation aux soutiens de l’ancien président de la République pour un petitdéjeu­ner amical, demain dans une brasserie proche de l’Assemblée. Demain, jour du meeting à Nice de… François Fillon. Ce qui n’est évidemment pas passé inaperçu, jusqu’à gêner aux entournure­s certains invités, comme on peut le lire dans Le Journal du dimanche. « Il s’agit de partager un moment d’amitié en ce début d’année. Ce n’est pas un club ou une associatio­n », a expliqué Christian Estrosi dans ses colonnes. « Le courant de pensée sarkozyste, il existe et il demeure, ajoute-t-il. Ce n’est pas parce qu’on soutient François Fillon qu’on est filloniste.» Un commentair­e qui se comprend d’autant mieux que, toujours selon nos confrères, Estrosi n’aurait pas apprécié de ne pas avoir été consulté par l’équipe du candidat avant ledit meeting de Nice. « J’ai été prévenu comme tous les militants Les Républicai­ns. Pas plus, dit-il. C’est un mode de fonctionne­ment… Est-ce qu’il est efficace? Nous verrons.» Face à une certaine « frilosité » des futurs convives (Brice Hortefeux, Laurent Wauquiez, François Baroin et Christian Jacob), le ptit-déj’ a été reporté au  janvier.

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(Photo d’illustrati­on archives AFP) Seule la CGT n’a pas signé ce texte, qui demande davantage de flexibilit­é contre le remplaceme­nt des départs « naturels ». Elle se prononcera jeudi.

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