Bye bye Obama
« Obama portait tant d’espoirs qu’il ne pouvait que provoquer impatiences et déceptions. »
Il s’en va. Aujourd’hui même, Barack Obama fera ses adieux à la nation américaine. Le janvier, Donald Trump emménagera à la Maison-Blanche. Il s’en va la tête haute, avec une cote à faire des jaloux ( % d’opinions positives dans le dernier Gallup). Et au coeur, une indicible douleur : n’avoir pas réussi à conjurer l’élection de celui qu’il tenait pour «inapte» à la fonction, et dont l’objectif assumé est de défaire à peu près tout ce qui a été fait sous Obama. S’il y arrive… Ce qui restera d’Obama ? Un style, d’abord. Appelez ça la classe. Un mélange de naturel et de self-control permanent, un talent oratoire hors pair, un sens de l’humour inné, une élégance physique et morale rarement prise en défaut. Son bilan politique est plus contrasté. Obama portait tant d’espoirs qu’il ne pouvait que provoquer des impatiences et des déceptions. A gauche, on lui a reproché de ne pas être allé plus vite, plus loin, plus fort dans la lutte contre les inégalités ; d’avoir échoué à dompter les loups de Wall Street. Dans la communauté noire, on déplore les discriminations
qui perdurent, les
bavures policières qui se multiplient. Comme si la seule
présence d’une famille noire à la Maison-Blanche avait suffi à réactiver les virus d’une certaine Amérique. L’histoire retiendra surtout que sous Obama, les États-Unis sont sortis de la crise, que le taux de chômage a été divisé par deux (de % à %), que l’Obamacare a donné une couverture santé à plus de millions d’Américains qui en étaient privés. Que cette présidence a été un modèle de décence : pas un scandale en huit ans. Sur la scène internationale, Obama a rompu avec l’interventionnisme débridé de Bush. Il a négocié avec l’Iran, normalisé les relations avec Cuba et arrêté deux guerres, justifiant a posteriori le Nobel de la paix qu’il n’avait pas encore mérité en lâchantdansOn qu’ont .ne une engendrésrefait HollandeOn opérationpasl’a accusé l’histoire.les en militaireguerresrase de campagne,faiblesseMais d’Irak conjointeà enet et de jugeril d’aveuglementcontrea Libye, refusépar j’inclineBacharles de désastresse al-Assad.à quand,lancer penser du queAuunde dénouercôté pacificateur.fond,la clairvoyance,d’Obama…en tousles conflits,« domaines,Obamace jourde no réduirede Barackdrama , les ». Obamaétait Toujours antagonismes.peut-êtreaura soucieuxété bien Un Pourenet d’écouter politiquehomme d’autres, de toutet un prudencequi, le piètreà monde,force leader,et de de finit peser raison,un par intellectuelle ne pour pour plus leset savoirle égaréuns. contre trancher. C’estLa le fédéral,plus première,oublier puissantle poids deuxc’estdu des monde»que choses. lobbies,celui est qu’unla un séparationGullivercliché qualifie enchaîné:des pouvoirs d’«hommele système– en particulierfont Voyez que l’obstinationle lorsqu’il Président a, et est comme l’énergie condamné Obama,dont au il le a compromis.fallu Congrès faire contre preuve lui – pourLa seconde,faire aboutirc’est qu’Obama l’Obamacare,est un fût-ce pragmatique.dans une versionPar son light. histoireet faite d’avancéeset son expérienceet de reculs. personnelles,Que l’Amériqueil sait que est l’Histoireun pays profondémentintact. D’où son divisé, approche conflictuel, gradualiste avec un des potentiel dossiers. deIl croit violenceaux petitsles étapes,pas, pason s’expose,aux grands demain,soirs. Età de sait terriblesqu’à vouloir chocs brûleren retour. Lui succède un homme qui est son exact contraire. Vantard, péremptoire et querelleur. Un homme qui clive, simplifie, assène, ment, provoque, bouscule, rudoie, vitupère, méprise, stigmatise, transgresse. Si j’étais américain, je dirais : « God Bless America ! »