Transactions et prix à la hausse dans les A.-M.
Selon la Fédération nationale des agents immobiliers, le volume des transactions augmente de 8% sur les douze derniers mois. Dans le même temps, les prix montent de 3% en moyenne
Le stock de petites et de moyennes surfaces a fondu dans le département. C’est ce qui ressort du point organisé hier par la Fédération nationale des agents immobiliers des AlpesMaritimes (FNAIM). La reprise, que les professionnels pressentaient dès le début 2016, s’est confirmée avec une augmentation des transactions, en volume, de 8% sur douze mois. « Elles concernent surtout les appartements de petite et moyenne surface », a indiqué hier Frédéric Pelou, président de la FNAIM des Alpes-Maritimes. La raison ? Avec la baisse des taux d’intérêt, les primo accédants, bien souvent des célibataires ou de jeunes couples, ont pu se resolvabiliser et accéder à la propriété. Avec un budget malgré tout serré, ils ont fait main basse sur des appartements raisonnables à la fois en budget et en taille. Les grands logements, eux, peinent à se vendre. « Quelques grands appartements présents dans les chiffres en début d’année y sont toujours à la fin », note la FNAIM. Quelle conséquence sur les prix ? « Ils sont en hausse, en moyenne, de 3 % dans les Alpes-Maritimes », confie Frédéric Pelou. Dans le détail, le prix median(1) des appartements progresse de 2,3 %, passant de 4 690 euros le m2 en 2015 à 4 796 euros le m2 en 2016. Le prix median des maisons monte de 3,8 %, de 4 500 euros le m2 à 4 672 euros le m2.
A Nice, les prix à la hausse
Sur le secteur niçois, les prix medians au m2 sont en hausse de 7,7 % en moyenne. Les appartements profitent de ce phénomène avec un bond de 8,7%. Les maisons sont stable avec un prix median qui augmente très légèrement de 0,3%. A Cannes, la baisse globale des prix est de 5 à 6%. « Les appartements en vente passent de 349 000 euros à 323 000 euros en moyenne. On assiste à une forte augmentation du nombre de deux pièces en vente. » A Antibes, les prix montent de 3 à 4%. Ils sont en baisse de 1,2% à Menton, même baisse limitée pour Grasse de l’ordre de 0,9%. Selon Frédéric Pelou, le premier semestre devrait rester animé grâce aux actifs locaux cherchant à se loger. « Du moins, tant que les taux d’intérêt restent à leur niveau actuel », modère-t-il. La présidentielle à venir peut-elle destabiliser le marché ? « Les investisseurs privés en locatif et en résidence secondaire seront très attentifs aux conséquences du résultat », note Frédéric Pelou. Tant sur le point fiscal, règlementaire qu’économique, les investisseurs seront à l’affût des premières mesures du futur président de la République. « Il est nécessaire d’instaurer de la stabilité sur toute la durée du prochain quinquennat, à commencer par des mesures fiscales claires », prévient Frédéric Pelou. « Il faut aussi considérer les propriétaires bailleurs comme de véritables acteurs économiques du logement en créant un statut fiscal leur permettant de déduire l’ensemble des frais liés à la fourniture de services apportés par le logement. » Les professionnels scrutent également la mise en place de nouvelles mesures pour l’habitat. Notamment pour faciliter l’accession à la propriété, mais aussi dans le parc social. « Ce dernier doit être à nouveau réservé aux personnes dans le besoin », stipule le président départemental de la FNAIM. Préserver la reprise observée, voire l’amplifier : voilà donc le voeu des professionnels pour cette année 2017. 1. Le prix median est une méthode de calcul plus juste que le prix moyen, ce dernier étant très influencé par des valeurs extrêmes. Il indique que la moitié des transactions a eu cours à un prix inférieur et l’autre moitié à un prix supérieur.