Les supporters de Macron sont en marche
Ce n’est pas encore la grande marche vers la victoire, telle que l’espèrent ses militants. Mais il est indéniable que ça trépigne du pied, dans le sillage d’Emmanuel Macron. Porté par des sondages flatteurs et des commentaires médiatiques qui le qualifient déjà de « troisième homme » (en attendant mieux ?) à la Présidentielle, l’ancien ministre de l’Économie compterait déjà 3 000 adhérents au sein de son mouvement dans le département. Dont 200 à Cannes, selon le comité d’animation présidé par Philippe Buerch. Lundi soir au Cotton Club, ce dernier attendait une dizaine de curieux au café-politique sur l’Europe. Mais ils étaient en fait une trentaine, à vouloir prendre le train En Marche. « Dites bien que cette réunion est organisée par En marche et non pas La droite avec Macron, dont je suis également responsable départemental », nous souffle d’emblée le notaire cannois, issu des rangs UMP et excandidat malheureux aux élections municipales (il s’était rallié à Philippe Tabarot au deuxième tour). Évidemment, lorsqu’on entend avancer sous la bannière « ni gauche ni droite » pour brasser large, cette marche-là se fait parfois sur des oeufs selon les origines partisanes de chacun.
Dutreil le 27 janvier
Quoi qu’il en soit, le mouvement se structure progressivement, avec beaucoup de jeunes de la génération Macron aux postes d’animation (30 animateurs dans le 06), mais aussi pas mal de «têtes blanches» pour leur prêter main-forte. Avec un site « qui fonctionne de mieux en mieux » , une page Facebook les alpes maritimes en marche, un compte Twitter… Sur le secteur (Cannes, Mougins, Mouans, Grasse, Cannes), des cafés politiques sont prévus tous les quinze jours (le prochain devrait se tenir à Mandelieu) et une réunion publique avec Renaud Dutreil, ancien ministre des PME et de la Fonction publique sous la Présidence Chirac est programmée vendredi 27 janvier à 18 h 30, salle Miramar. Quant à Macron luimême, il pourrait s’inviter sur la Côte en mars ou avril. En attendant, ses militants vont battre le pavé. Pas le choix : dans la course à l’Élysée, ils savent que c’est En marche, ou crève…