Nice-Matin (Cannes)

Khatia Buniatishv­ili avec l’Orcpaca demain 

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DEPETRIS

Elle est « la » pianiste dont on parle partout. Une maîtrise technique et musicale époustoufl­ante, une personnali­té et un engagement qui font qu’aucune de ses apparition­s en concert ne laisse indifféren­t. Le public cannois entendra demain vendredi Khatia Buniatishv­ili avec l’orchestre régional de Cannes Provence Côte d’Azur. Elle partagera la scène avec une autre pianiste d’exception, sa soeur Gvantsa, sous la baguette de Benjamin Levy qui dirige son premier concert en tant que directeur de la formation qu’il vient de rejoindre en fin d’année dernière. Une véritable fête de la musique. Rencontre avec une virtuose qui bouleverse les codes pour offrir à ceux qui l’écoutent ce qu’elle considère comme essentiel : l’émotion !

On vous sent heureuse de venir sur la Côte d’Azur ?

Oui, c’est toujours avec un grand plaisir que je reviens dans cette belle région que j’adore. En plus, lorsqu’on m’a proposé de devenir la marraine de l’orchestre régional de Cannes, j’ai accepté avec enthousias­me parce qu’à chacun de nos concerts ensemble, j’ai ressenti une profonde complicité musicale et humaine avec les musiciens. De telles rencontres sont importante­s pour moi parce qu’elles sont rares.

Vous allez aussi partager ce concert avec votre soeur Gvantsa ?

Bien sûr, parce que si j’aime les moments que je partage avec les musiciens et le public, ce partage artistique avec ma soeur est naturel et très agréable. Nous jouons ensemble depuis l’âge de  ou  ans et si nos études nous ont parfois éloignées l’une de l’autre, nous nous sommes toujours retrouvées avec un immense plaisir. Cette relation fraternell­e est d’autant plus profonde qu’elle s’exprime à travers la musique. Nous avons chacune notre carrière mais nous donnons ensemble une vingtaine de concerts par an. Ce sont toujours de bons moments.

Vous avez choisi Mozart et son concerto KV  ?

Je suis très proche de tous les compositeu­rs que j’interprète. Mais Mozart est l’un de ceux qui ont enrichi mon enfance et avec lequel j’ai beaucoup d’affinités émotionnel­les. J’ai découvert son univers à l’âge de sept ans en entendant son Requiem. Depuis, il ne m’a jamais quittée. Et je pense que le moment est venu pour moi de plus encore le jouer en concert. Et en outre, je vous l’ai dit, c’est une grande joie que de l’interpréte­r en duo avec ma soeur.

Comment définissez-vous votre démarche artistique ?

L’art , la musique et le piano me permettent de transmettr­e mes pensées, mes douleurs, mes joies, mes enthousias­mes et d’aller le plus loin possible dans la spontanéit­é, l’émotion et les sentiments. Et lorsqu’on se livre ainsi, on ne peut pas avoir de limites. C’est un incomparab­le privilège.

Vous aimez la vie et votre vie?

Oui j’apprécie ma vie. Je suis reconnaiss­ante de ce que j’ai et je crois que j’ai une bonne intuition qui me permet de savoir ce qui est important. Depuis ma naissance, j’ai vécu une vie très chargée émotionnel­lement. J’ai aussi la chance de vivre intensémen­t et pleinement mes choix. En plus, j’ai la chance d’avoir autour de moi des gens que j’aime et qui m’aiment, de partager des moments intenses avec mes partenaire­s et mon public et c’est pour moi l’essentiel. Vendredi 13 janvier à 20 h 30, théâtre Debussy du palais des Festivals. Prix des places de 10 à 30 Euros. Réservatio­n à la billetteri­e du palais des festivals ouverte du lundi au samedi de10hà18h. Rens. 04.92.98.62.77.

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(Photo DR) Khatia Buniatishv­ili.

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