Une visite à la frontière, sous l’oeil d’Herrou
Une trentaine de journalistes agglutinés autour de François Fillon, prêts à l’étouffer ou à se faire écraser par un train, qui pour une belle image, qui pour un bon mot... A la frontière italienne, à l’endroit même où il tourna avec Bourvil et Louis de Funès une scène culte du Corniaud, Gérard Oury n’aurait pas renié hier quelques moments drolatiques. Ainsi va la joyeuse et troupière comédie politicomédiatique, qui confine parfois au burlesque. Peine perdue cependant pour les reporters, l’homme à la réserve assumée n’était venu ni pour rigoler, ni pour causer. Accueilli par le député-maire Jean-Claude Guibal, il s’est rendu à Menton avant tout pour écouter et échanger avec des gendarmes, militaires et agents de la police aux frontières. Ces derniers lui ont notamment présenté le dispositif de gardes mobiles mis en place, 24 heures sur 24, pour traquer les clandestins qui tentent de passer en France en longeant la voie ferrée. A quelques mètres du poste frontière où François Fillon a rencontré les forces de l’ordre, se tenait symboliquement... Cédric Herrou, flanqué d’un autre militant pro-migrants, pancartes à la main : « Non à la frontière de la honte!», «France, où est ton humanité ? ». « François Fillon, je ne le connais pas plus que ça, confiera Cédric Herrou, mais la stigmatisation m’inquiète. S’il devient un jour Président, il faut que le droit règne en France.»
Rassemblement A la mi-journée, l’étape azuréenne de François Fillon avait débuté à Nice par un déjeuner rassemblant la plupart des parlementaires, ainsi que de nombreux maires des Alpes-Maritimes et du Var. Un déjeuner destiné à ressouder la famille, pardelà les préférences de chacun lors de la primaire. Dans le même esprit, le candidat de la droite a eu ensuite un tête-à-tête de trente minutes avec Christian Estrosi en mairie de Nice. Histoire de réchauffer, autant que possible, des relations disons plutôt tièdes. Pas sûr que ce but-là ait été vraiment atteint hier...