L’insolite La réclusion criminelle à perpétuité requise contre le tueur d’Istres Nouveaux RER : contrat historique pour Alstom et Bombardier Kardashian: le Grassois serait directement impliqué
Deux jours après le coup de filet dans l’enquête sur le braquage de la star américaine Kim Kardashian à Paris, quatorze suspects, sur les dix-sept personnes interpellées lundi, étaient encore en garde à vue hier. Un premier groupe de six personnes se détache. Cinq d’entre elles sont soupçonnées d’avoir directement participé au braquage, et une sixième d’avoir servi de chauffeur. Dont Pierre B., dit «Pierrot», l’Azuréen de 72 ans logeant dans un pavillon de Grasse. Selon nos informations, il est soupçonné d’avoir participé à la neutralisation du gardien de l’immeuble où logeait Kim Kardashian à Paris lors de la Fashion Week. Doyen de l’équipe, le septuagénaire, originaire de la région parisienne mais qui vivait sur la Côte d’Azur depuis plusieurs années, était en proie à des difficultés financières récurrentes. Ce qui, selon les enquêteurs, le rendait à l’affût d’opportunités.
Proche de «Tony L’anguille»
Bien connu des services de police, il aurait, selon Le Figaro, été impliqué en 2006 dans une affaire portant sur deux kilos de cocaïne, et fréquentait le milieu du banditisme azuréen. Il serait notamment un proche de «Tony L’anguille», de son vrai nom Tony Cossu, une figure emblématique de la pègre marseillaise, surnommé ainsi pour sa propension à s’évader. Le Parisien, de son côté, affirme que Pierre B. avait été condamné, au début des années 2000 (en compagnie de Christiane G., 70 ans, également en garde à vue), à six ans de prison pour un trafic de haschich dans les Hautsde-Seine. C’est l’ADN d’un autre de ces six suspects, retrouvée notamment sur les liens et le bâillon qui entravaient Kim Kardashian, qui a conduit les enquêteurs aux autres membres de l’équipe. Il s’agit, selon Le Parisien, d’Omar dit «Le vieux», 60 ans, connu pour des affaires de grand banditisme. Il a été arrêté à Vincennes, et ses deux fils, 23 et 29 ans, à Créteil. Ils seraient déjà connus pour plusieurs agressions, notamment de particuliers à domicile. Selon Europe 1, le père est soupçonné d’avoir été le « cerveau » du gang. Autre figure du banditisme soupçonnée d’avoir joué un rôle clé, selon la radio: Didier D., dit «Yeux bleus». Il avait longtemps été soupçonné d’avoir participé au hold-up d’un entrepôt de la Brink’s à Perpignan en 1994, et avait été condamné à huit ans et demi de prison en 2003 dans une affaire de trafic de cocaïne avec le jet privé d’un prince saoudien.
Le chauffeur relâché
Parmi les huit autres suspects toujours interrogés hier, certains sont soupçonnés d’avoir participé à l’écoulement des bijoux, notamment Marceau B. dit «Nez râpé », 64 ans, arrêté à Rouen. Cette figure du milieu gitan avait en effet fait partie, selon Le Parisien, d’un gang de faux policiers qui avait volé pour sept millions d’euros de bijoux ces dernières années. Il avait été condamné en 1998 pour « détention et transport de fausse monnaie » et en 2011 pour «vol aggravé», mais acquitté en juin 2016 dans une affaire de faux billets. Sur les 17 personnes interpellées lundi, trois ont en revanche été relâchées mardi soir sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles. Il s’agit d’une femme et de deux hommes, dont un chauffeur de personnalités qui a véhiculé la vedette de téléréalité dans Paris. Le frère de ce dernier, âgé de 27 ans, fait lui partie des quatorze encore en garde à vue hier. Il pourrait avoir été à l’origine des fuites ayant permis aux malfrats, très bien renseignés, de passer à l’action. Ce n’est pas tous les jours qu’on percute… un chameau! C’est pourtant ce qui est arrivé à un fourgon de livraison de presse près de Toulouse. La pauvre bête, morte dans l’accident, s’était échappée avec deux de ses congénères d’un cirque local. La réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté incompressible de 22 ans, a été requise hier à l’encontre de Karl Rose, jugé depuis une semaine par la cour d’assises des Bouchesdu-Rhône pour avoir tué trois personnes avec une kalachnikov à Istres. L’avocat général Olivier Couvignou a demandé aux jurés de prendre en compte «l’altération du discernement» de l’accusé, mais de la placer « dans son juste périmètre » et de «conserver» la peine maximale prévue par la loi.
« Dangerosité maximale »
« Une peine inférieure, même de 30 ans, serait une roulette Le consortium Alstom-Bombardier a remporté, sans surprise après l’élimination de son unique rival CAF, le contrat pour les RER (Réseau express régional, en Île-deFrance) nouvelle génération, l’un des plus importants de l’histoire du ferroviaire. Le Syndicat des transports en Ile-de-France, qui finance l’achat, a passé hier commande d’une première tranche de 71 rames, pour 1,55 milliard d’euros, dont 1,15milliard pour le consortium Alstom-Bombardier (70% Alstom–30% Bombardier). Le reste correspond aux frais des études de conception, d’industrialisation, de suivi de projet et d’homologation. Des commandes optionnelles russe infligée à la société » au vu de la «dangerosité maximale» de l’accusé, a-t-il déclaré. «Quand il parle des faits, il les décrit comme un jeu [vidéo] », avait expliqué mardi l’expert-psychiatre Frédéric Meunier. Tout en parlant de «capacités de perception et d’interprétation de la réalité » déficientes, celui-ci avait estimé qu’« il était capable de savoir que ce qu’il faisait était violent, et il pouvait se déterminer». « Le mot préméditation est faible. [...] C’est une planification sur les plans technique, financier, opérationnel » ,aaffirmé l’avocat général, rappelant les deux ans durant lesquels l’accusé avait remis en état l’arme neutralisée. devraient ensuite être débloquées. Au total, Alstom et Bombardier pourront avoir à fournir jusqu’à 255 rames (125 pour le RER D et 130 pour le RER E), pour un montant maximum d’environ 3,75 milliards d’euros.