Nice-Matin (Cannes)

Gilles Bouleau au coeur de la gauche

Le journalist­e de TF1 interroge les sept candidats de la primaire de la gauche lors du premier débat

- PROPOS RECUEILLIS PAR GILLES BOUSSAINGA­ULT

TF1 et LCI diffusent en direct le premier débat de la primaire de la gauche. Les sept candidats répondront à Gilles Bouleau (TF1), Elizabeth Martichoux (RTL) et Matthieu Croissande­au (L’Obs). Le journalist­e de la Une évoque le climat de cette primaire. Quel bilan tirezvous de la primaire de la droite ? J’en tire une validation de l’énorme travail fourni en amont. Gérer plus de deux heures de débat sans que ce soit la foire d’empoigne n’est pas facile. Le but est d’abord d’éclairer les propos et l’avis des électeurs. Certains candidats à droite avaient remis les médias en cause. Vous attendezvo­us à la même chose avec ceux de gauche ? Oui. Pour notre défense, je dirais que, sur le fond, nous sommes irréprocha­bles. Si on pose des questions, c’est pour obliger les politiques à être cohérents et clairs. Personne, encore moins les candidats, ne pourra nous accuser de poser une question pour provoquer. Nous le faisons pour que les 44 millions d’électeurs potentiels puissent juger en leur conscience des qualités et des défauts de ceux qui vont se présenter à eux. Comment préparezvo­us votre travail ? Avec des tonnes de documents, d’archives et de citations pour poser des questions factuelles et brèves. Des questions longues étaient impossible­s alors qu’on exigeait des réponses courtes. On a fini la reformulat­ion des questions une heure et demie avant l’antenne. À 18 h 30, le jour du débat de la droite, on avait enlevé tout ce qui était superflu, en biais ou sousentend­u. Qu’estce qui vous semble le plus compliqué ? Répartir les questions entre les candidats. Ne pas toujours les poser à celui qui a le programme le plus fourni ou qui est le plus connu. L’habileté consiste à interroger untel pour qu’il réagisse au programme de tel autre. J’ai revu le débat de la droite. Je l’ai trouvé de bonne tenue, intéressan­t, parfois un peu technique. Mais aucun téléspecta­teur n’a zappé durant l’émission. Quand la parole politique est maîtrisée et structurée, elle ne fait pas fuir. Je suis persuadé qu’il en sera de même ce soir.

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Gilles Bouleau : «Gérer plus de deux heures de débat sans que ce soit la foire d’empoigne n’est pas facile ».

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