Nice-Matin (Cannes)

Hamon huit points devant dans les Alpes-Maritimes ,% ,% LES RÉSULTATS DANS LE VAR

Arrivé deuxième au premier tour derrière Valls, le nouveau porte-drapeau socialiste a bénéficié de larges reports de voix et de nouveaux votants, les Azuréens s’étant déplacés en plus grand nombre

- THIERRY PRUDHON K. M. kmichel@nicematin.fr

Un peu de baume au coeur pour les socialiste­s azuréens, qui n’ont pas si souvent matière à réjouissan­ces dans ce départemen­t. Comme au plan national, leur primaire a connu une nette embellie de participat­ion, de l’ordre de 25 %. Ils étaient 16 791 à s’être déplacés au premier tour, ils auront été 22 371 hier. L’électorat socialiste maralpin apparaît au final plus partagé que ne l’est l’Hexagone socialisan­t. Benoît Hamon a certes emporté le morceau, mais Manuel Valls a ici mieux résisté, restant devant dans plusieurs secteurs, fort d’un premier tour qui l’avait placé en tête d’environ deux points. Benoît Hamon a sans doute très mécaniquem­ent engrangé les voix d’Arnaud Montebourg, en grappillan­t quelques autres à droite à gauche et… pas mal de nouvelles. Ce dénouement a évidemment satisfait tous ceux, ils étaient nombreux, qui le soutenaien­t au sein des instances socialiste­s départemen­tales. Yann Librati, Christine   votants BENOÎT HAMON   voix

Mirauchaux ou Paul Cuturello, entre autres, avaient la banane hier soir (lire ci-contre). Xavier Garcia nettement moins. Le premier secrétaire fédéral du PS s’est toujours inscrit dans une ligne réaliste. Une participat­ion en hausse de près de 30 % : voilà ce que l’on retiendra en premier lieu du scrutin hier soir, dans le départemen­t du Var. Une belle satisfacti­on pour la Fédération PS du Var dont tous les militants et les bénévoles étaient à pied d’oeuvre depuis l’ouverture des bureaux hier matin. La hausse de la participat­ion – plus de 22 000 votants hier soir, contre moins de 18 000 dimanche dernier– a donc été favorable au «frondeur» Benoît Hamon, arrivé en deuxième position dimanche dernier. C’est en effet Manuel Valls qui avait remporté le plus d’adhésion, avec 35,06 % des suffrages exprimés contre 32,78 % pour Benoît Hamon. Cependant, le trop faible écart entre les deux candidats et surtout, l’appel d’Arnaud Montebourg (arrivé en troisième position avec 19,25 % des voix) à voter pour Benoît Hamon présageait déjà du scénario qui s’est noué hier soir. Benoît Hamon obtient plus de 54 % des suffrages contre 45,6 % à Manuel Valls. tour   voix

Il a du mal à avaler que le PS se soit ainsi fissuré, voire autodétrui­t de l’intérieur, alors qu’il estime Enfin, dernier élément à retenir de ce scrutin : les bulletins blancs ou nuls représente­nt plus de 250 votants. À méditer tout de même, comme pour chaque élection... Si la belle participat­ion « donne sa légitimité au candidat », soulignait avec satisfecit le premier secrétaire fédéral du PS dans le Var Bernard Giner, elle ne parvenait pas à atténuer les divisions internes . « L’explosion MANUEL VALLS que le quinquenna­t, en dépit d’erreurs stratégiqu­es, n’a pas été aussi mauvais que d’aucuns veulent le caricature­r.

Réconcilia­tion obligée

De toute façon, Xavier Garcia est voué à composer avec le nouveau patron virtuel du Parti socialiste. Ayant subi la perte d’un tiers de ses militants en cinq ans, le PS azuréen, à un étiage désormais critique, n’a plus guère d’autre choix que celui d’un rassemblem­ent forcé, ici plus encore qu’ailleurs, s’il ne veut pas être condamné à laisser le champ libre aux macroniste­s d’un côté, aux communiste­s de l’autre. Xavier Garcia se résout d’autant plus facilement à ce rassemblem­ent un peu contrit que, vallsiste convaincu, il n’a jamais eu les yeux de Chimène pour la démarche de rupture d’Emmanuel Macron. «Maintenant, c’est à Benoît Hamon qu’il appartient de créer la dynamique nécessaire pour éviter l’hémorragie et réparer les fractures», espère-t-il. [annoncée comme inévitable par beaucoup, ndlr] du PS ne sera pas au rendezvous, expliquait hier soir Bernard Giner. Le Parti socialiste en a vu d’autres... Déjà, des soutiens de Manuel Valls sont prêts à faire la campagne de Benoît Hamon. » Les appels à l’unité derrière le candidat de la Belle Alliance populaire et du PS seront-ils entendus ? car «Dès maintenant, soulevait également Bernard Giner, nous devons penser certes au combat pour la présidenti­elle mais aussi aux élections législativ­es pour constituer un groupe de parlementa­ires socialiste­s influent au sein de la prochaine assemblée nationale.» Le Parti socialiste du Var tiendra son conseil fédéral vraisembla­blement jeudi… « pour rassembler le parti ».

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BENOÎT HAMON tour MANUEL VALLS
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