MOUGINS Voeux de Suez: le devenir de l’eau en toile de fond Le mot du nouveau directeur régional
Suez a installé son siège à Mougins, avenue Saint-Martin, depuis trois ans, a rappelé Richard Galy, le maire de Mougins, jeudi, lors des voeux au personnel de l’entreprise. Mais l’histoire de coopération et de proximité qu’elle entretient avec la commune est beaucoup plus ancienne. Elle fut marquée, notamment, par l’installation de l’usine de traitement de l’eau potable à Nartassier dans les années 60. Date à partir de laquelle le canal de la Siagne fut enterré pour protéger la qualité de son eau et approvisionner sans risque les foyers cannettans.
Les «enseignements de la pluviométrie »
L’ex-Lyonnaise des eaux gère, outre le réseau d’eau potable, le réseau d’assainissement sur un vaste territoire qui implique une collaboration étroite avec les municipalités, le Sicasil, et l’agglomération. Étaient, ainsi, également présents à l’événement, Gilbert Pibou, maire de Pégomas, Didier Carretero, adjoint au maire du Cannet, et des représentants du maire de Grasse. Le président du Sicasil, JeanYves Milcendeau, était là, lui aussi. Tous ces acteurs ont pour objectif commun « de tirer les enseignements de la pluviométrie, par la compétence Gemapi et préserver le
(1) bien commun qu’est la ressource en eau », résumait la directrice hôte, Laurence Perez, devant 180 employés auxquels s’ajoutaient des invités. Le transfert de compétence des questions de gestion et prévention en cours, d’abord vers l’agglomération, puis vers le département, a ensuite été qualifié de « cohérent » par Richard Galy. Qui souhaite que le dispositif demeure réactif. Présent aux voeux de l’entreprise sur un territoire – les Alpes-Maritimes – qui vient de passer sous sa responsabilité, le nouveau directeur régional, Hervé Madiec a évoqué les enjeux qui se posent ici et quelques axes pour y répondre. Sur l’assainissement, sur lequel Suez intervient directe- ment, « il faut développer une vraie vision de nos ré- seaux, faire face à la raréfac- tion de l’eau en raison d’une sécheresse de plus en plus fréquente, et réduire l’impact de l’assainissement sur le milieu récepteur, aquatique. » Sur le risque accru d’inondations, par l’avènement de précipitations plus violentes que par le passé, l’ex Lyonnaise des Eaux possède un rôle de conseil qu’elle entend assumer. Une première possibilité serait de « redonner de la porosité au milieu urbain », par exemple, en construisant des « voûtes poreuses pour les parkings ». Autre point, les vallons qui conduisent les eaux pluviales le long des pentes ont un rôle à jouer pour « ralentir et retenir l’eau ». Pour cela, ils doivent redevenir « des endroits de biodiversité » par la présence d’espèces végétales diversifiées.