Nice-Matin (Cannes)

À Saint-Laurent, il barre la route pour se faire entendre

Agacé par un quiproquo avec la mairie et la Métropole, concernant l’avenir d’une partie de l’avenue du Zoo qui lui appartient, un riverain en a fermé l’accès, vendredi, en attendant une solution

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Route barrée. Le panneau de signalisat­ion ne laisse aucune place au doute. Depuis vendredi, à Saint-Laurent, il n’est plus possible d’emprunter l’avenue du Zoo d’un bout à l’autre, pour rejoindre l’avenue Pierre-Sauvaigo depuis le chemin du Jacquon. Des travaux en cours ? Une fuite de gaz ? Non. Seulement un riverain agacé. Jean-Louis Dominici, propriétai­re d’une parcelle de l’avenue du Zoo, longue d’une cinquantai­ne de mètres (540 m²), au niveau de la chicane, en a ras la casquette.

« C’est chez moi ! »

Le bonhomme en a gros sur la patate. Et il y a apparemmen­t de quoi. La Ville a récupéré un terrain adjacent, il y a quelque temps, sous le prétexte légitime de redessiner l’avenue. Et ce, afin de sécuriser un enchaîneme­nt de virages jugé dangereux. Oui mais voilà. Si l’idée initiale avait le mérite de contenter tout le monde, le malheureux propriétai­re a depuis appris une mauvaise nouvelle, au mois de mars dernier : « En conseil municipal, ils ont décidé de déclasser cette parcelle communale qui longe la route et de la donner pour un euro symbolique à un promoteur immobilier, peste Jean-Louis Dominici. Leur but, je pense, c’est de faire un rond-point ou je ne sais quoi, notamment sur ma parcelle. C’est chez moi ! Ça fait trois maires qui passent, ils sont tous au courant. » Pendant des mois, le riverain a tenté d’obtenir un rendez-vous avec la municipali­té, qu’il a finalement eu en octobre dernier. « Ils me baladent… Je leur ai finalement proposé une solution : je récupère le bas de ma parcelle [la partie basse de la route ne rentre pas en compte dans le nouveau tracé] pour un usage exclusif. Et ils peuvent prolonger l’avenue du Zoo comme prévu au départ. C’est simple. Mais je n’ai eu aucun retour depuis. » Excédé, Jean-Louis Dominici a alors décidé de prendre le taureau par les cornes et a ainsi quadrillé son morceau de macadam. Privant, de fait, les Laurentins de passage sur l’avenue du Zoo.

L’avenue du Zoo reste bloquée

«Ça fait 50 ans que tout le monde utilise cette route, or, une partie appartient à ce Monsieur, tempère le maire de Saint-Laurent, Joseph Segura. Des permis se font autour de chez lui, la voirie appartient à la Métropole. Et la communicat­ion n’a pas été bonne. Le problème, c’est que des constructi­ons sont lancées sur des terrains privés, or l’accès à ces chantiers se fait par le biais de la partie de la route qui lui appartient. Donc je m’engage personnell­ement à mettre tout le monde autour de la table afin que le bon comT.)promis soit trouvé. Je suis optimiste. » «Je débloquera­i le passage lorsqu’on aura trouvé une solution. Et je la veux par écrit », conclut Jean-Louis Dominici, satisfait de s’être entretenu avec le premier magistrat.

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(Photo J. L’avenue du Zoo reste bloquée jusqu’à nouvel ordre, le temps qu’une solution soit trouvée.

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