Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL Prêt pour le sommet Les buts

Vainqueur de Guingamp sans tout maîtriser, le Gym a repris sa marche en avant. Il est revenu à la hauteur de Monaco, tenu en échec à Paris, et jouera le derby (samedi, 17 heures) pour rêver

- VINCENT MENICHINI

A Nice (Allianz Riviera) : Nice bat Guingamp 3 à 1 (2-0). Spectateur­s : 20.063 Arbitre : J. Miguelgorr­y Buts : Avertissem­ents : Nice :

Guingamp :

A l’endroit puis à l’envers !

A 2-0, Nice n’a plus rien maîtrisé. Il a même perdu le fil de manière insoupçonn­ée. Lucien Favre a donné des pistes de réflexion pour mettre fin à cette fâcheuse tendance : « Il faut aller plus vite, utiliser le pied droit et le pied gauche, être capable de faire des passes de trente, quarante mètres. » En deuxième période, le Gym n’a plus vu le jour, ni le ballon. Sarr et Dalbert ont piqué du nez. Les milieux se sont fait secouer. Devant, ça a manqué de mouvement et de clairvoyan­ce pour éviter les sueurs froides. « On a encore beaucoup de boulot », a convenu Lucien Favre qui a tout de même savouré « un premier but magnifique » .En effet, c’était du grand art !

Seri, Plea : les tauliers !

A eux deux, ils présentent des statistiqu­es de premier plan. Contre Guingamp, Plea a inscrit un nouveau but au terme d’un mouvement génial (quelle talonnade d’Eysseric!). Cela devrait calmer un temps ceux qui préfèrent systématiq­uement stigmatise­r certains de ses manques. En Ligue 1, ça fait onze pions, déjà ! Précieux, il l’est également par sa capacité à répéter les efforts et à s’adapter aux ajustement­s tactiques de Lucien Favre qui le décale sur un côté pour faire place nette à Mario Balotelli dans l’axe. A 23 ans, prolongé et revalorisé, Plea a pris une nouvelle (e dimension. Une analyse qui vaut aussi pour « Mika » Seri, revenu de la Coupe d’Afrique des nations, vexé et motivé. « Je ne veux plus en parler. A Nice, j’ai retrouvé une vraie famille. » Lorsqu’il joue, tout le monde se porte mieux. Son 3e but en L1, heureux certes, est venu récompense­r une prestation aboutie jusqu’à cette passe hasardeuse menant à la réduction du score guingampai­se. « Notre jeu est fait de prises de risques », s’est-il défendu. Qu’il se rassure, personne ne lui en voudra.

Balotelli, bis repetita !

Une accélérati­on soudaine au départ du 2-0. Un bon appel pour se retrouver seul face à Johnsson qu’il a puni. Pour le reste, Mario Balotelli n’a pas réussi grand-chose et n’a pas fait grimper sa cote d’amour auprès de son entraîneur. « Super Mario » a une fois encore eu la force de sauver les apparences. Hormis à Bordeaux – son meilleur match dans le jeu bouclé malgré tout par une expulsion -, l’Italien ne brille jamais par ses efforts et son goût pour le combat, mais davantage par ses réflexes de grand attaquant. Face à la cage, il gâche très peu et, au final, les statistiqu­es parlent pour lui : en onze matchs de Ligue 1, il pèse neuf buts. Ce n’est pas Cosimo Sarli.

Un derby historique !

Quarante ans que la Côte d’Azur n’a plus connu ça. Depuis 1978, Monaco et Nice ne se sont plus jamais affrontés aussi haut perchés. C’est une aubaine pour le ’ (-) : Eysseric effectue un double une-deux avec Plea qu’il sert d’une talonnade. L’attaquant niçois crochète Johnsson et ouvre le score. ’ (-) : percée de Balotelli qui décale Souquet. Ce dernier centre en retrait pour Seri qui voit sa frappe détournée par Sorbon tromper Johnsson. ’ (-) : Seri effectue une passe hasardeuse. Le ballon est récupéré par De Pauw qui sert Briand. Le capitaine enchaîne contrôle poitrine et demi-volée pour battre Cardinale. ’ (-) : Souquet gagne du terrain et offre à Balotelli une balle de but. L’Italien ne gâche et punit Johnsson.

football azuréen. Le Louis-II va faire le plein. Le parcage niçois devrait rugir comme aux plus belles heures de Victor Agali. Dans un camp, comme dans l’autre, on attend ce rendez-vous avec toujours la même impatience. Cette fois, il est entouré d’un énorme enjeu sportif. Nice, c’est la grosse cote. Le « petit » qui veut continuer à mettre la pagaille chez les colosses de la Ligue 1. Après sa victoire contre Guingamp, le Gym compte douze points d’avance sur Lyon. Un premier break qui doit le force à croire à un destin princier. « C’est pour jouer des matchs comme ça qu’on est footballeu­r. On n’attend que ça », confie Valentin Eysseric.

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(Photos Frantz Bouton) Dalbert fait un calin à Mario Balotelli. L’Italien n’a pas tout réussi mais il a libéré le Gym en fin de match.
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Après son but, Seri va saluer capitaine Baysse sur le banc au coup d’envoi. Tout un symbole.

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