Coupe de France : les Mouginoises rêvent de finale
Après avoir sorti Le Cannet, en quart, les Mouginoises vont tenter, ce soir, de rééditer le même exploit, face à un autre club de LAF. Elles ne seraient alors plus qu’à un match de l’Europe...
Violent séisme à prévoir sur la planète volley. Jamais, en effet, une équipe de DEF (l’équivalent de la 2e division) n’est jusqu’à présent parvenue à se qualifier pour une finale de Coupe de France. En cas de victoire sur Venelles, ce soir, Mougins entrerait donc par la grande porte dans l’Histoire de ce sport. Façonnerait un joli bout de légende. C’est dire si, du côté des Oiseaux, l’heure est à la mobilisation. Ce match, d’ailleurs, les filles du président Pastorello ont l’esprit focalisé dessus depuis un bon moment déjà. Certes, elles n’ignorent pas que la priorité de la saison est la montée en LAF (objectif, pour l’instant, en bonne voie d’être atteint), mais le parfum enivrant de la Coupe (avec déjà deux exploits de taille aux tours précédents) et les retombées médiaticosportives à attendre en cas de succès sont tels que personne n’a évidemment envie que l’aventure s’arrête là… Pour autant, la tâche s’annonce éminemment compliquée. Et il faudra un MOM à 200 % pour franchir l’obstacle provençal. Ce que n’ignore pas, du reste, l’entraîneur, Marie Tari. « Nos adversaires sont clairement favorites. Elles fréquentent le plus haut niveau depuis déjà un bon bout de temps et réussissent jusqu’à aujourd’hui une bonne saison. Et puis, si la surprise était belle contre Le Cannet (en quart, NDLR), cette fois, on est davantage attendues. C’est normal, d’ailleurs, mais ce sera forcément bien plus difficile pour nous… » L’ex-internationale, en tout cas, a pris le temps d’observer les forces et éventuellement les points faibles de cette formation d’Aix-Venelles. Grâce à la vidéo, évidemment, mais aussi en allant superviser son adversaire en situation, par deux fois, dont la dernière contre le Racing, en compagnie de l’ensemble de ses joueuses. « Elles développent un jeu qui ressemble beaucoup au nôtre. C’est un bloc homogène, même si, avec leur pointue (La Portoricaine Shirley Ferre Fontanez, NDLR), elles ont une fille qui sort clairement du lot. Maintenant, on aura aussi la chance de jouer chez nous. On y a nos repères, et ça, c’est un réel avantage… »
Et si le MOM jouait la CEV cup ?
On en est encore loin, évidemment. Mais certains, parmi les plus optimistes, commencent déjà sérieusement à l’envisager. Mougins n’est en effet plus qu’à deux matches de l’Europe, puisque le vainqueur de la Coupe de France est directement qualifié pour la CEV cup. Et là encore, ce serait forcément une grande première… Pas question, néanmoins, de s’enflammer trop vite. De brûler les étapes. «Le chemin, effectivement, est encore bien long, confirme Marie Tari. Et, pour l’instant, on ne veut pas trop y penser. Concentrons-nous d’abord sur cette demi-finale. Parce qu’il ne faudrait pas qu’à l’issue, on ait des regrets… » Lautric et ses copines, qui ont enchaîné, hier, séance de muscu le matin et volley l’après-midi, ont à l’évidence bien reçu le message. « Elles sont plutôt sereines, tranquilles. Pour l’instant, on gère plutôt bien la pression. Alors à nous de savoir saisir notre chance jusqu’au bout... » Et ça, justement, tout Mougins en rêve…