SNCF : l’UNSA choquée par la campagne de la Région
Des élus communistes sur le Quai des milliardaires d’Antibes, c’est un peu comme Tintin au pays des Soviets : un tableau insolite. « Nous voulions un symbole fort pour la journée contre l’évasion fiscale que nous organisons jeudi, indique Cécile Dumas, secrétaire du PCF 06. Pour le coup, on ne pouvait pas rêver mieux : un débat public avec Pierre Laurent, notre secrétaire national, Eric et Alain Bocquet (1), et un milliardaire sur le quai qui leur est dédié ! » Lequel « milliardaire » sera interprété par un comédien antibois, Cédric Garoyan – aucun oligarque russe n’ayant, bizarrement, accepté de descendre de son yacht pour se prêter au jeu. «Pierre Gaumeton, coauteur du livre Sans domicile fisc avec les frères Bocquet, sera présent, souligne Cécile Dumas. Notre volonté est de sensibiliser les citoyens à ce véritable scandale : si tous les milliardaires payaient aux États ce qu’ils doivent, on aurait assez d’argent pour éradiquer la pauvreté dans le monde ! » L’élue antiboise sourit : « C’est aussi pour cela que nous avons choisi le Quai des milliardaires. C’est le royaume de l’opacité. La plupart des bateaux amarrés ici appartiennent à des sociétés offshore. Par ailleurs, presque aucune des personnes employées sur ces navires ne bénéficie d’une protection sociale. »
Étapes niçoises
Avant et après cette manifestation prévue à 16 h 30, le groupe sera à Nice. D’abord à 13 h 30, à l’espace culturel du Centre Leclerc de Saint-Isidore, pour une séance de dédicaces de Sans domicile fisc. Puis à 19 heures, au Club loisirs action jeunesse (CLAJ), 26 avenue Scuderi, pour une conférence-débat sur le même thème. L’UNSA-ferroviaire de
(1) Paca appelle les cheminots, non pas à la grève, mais à un rassemblement, ce jeudi 2 février de 9 h à 12 h. Le syndicat souhaite ainsi «faire entendre sa stupeur face à la campagne de communication inappropriée du conseil régional et pour que l’avenir du ferroviaire en Paca soit construit intelligemment ». En cause? Le déploiement par la Région d’une application sur téléphone mobile à destination des utilisateurs du TER, pour recueillir leurs doléances sur les dysfonctionnements. Le syndicat ne remet pas en question l’initiative ellemême, seulement la communication qui l’accompagne, laquelle à son sens «caricature la SNCF, porte atteinte à son image et blesse les cheminots », à travers notamment « des photos qui stigmatisent le travail de plus de 8 000 salariés ». L’UNSA demande donc que celles-ci soient supprimées.