« Monaco m’a lancé »
Le milieu de terrain de Chambly Romain Padovani, 27 ans, connaît parfaitement l’ASM puisqu’il a été formé sur le Rocher avant de quitter la Principauté en 2013 après cinq saisons
On imagine que votre épaule ne vous fait plus mal pour ce match ?
(Rires). Je me suis fait une petite entorse à l’épaule, rien de bien méchant. Mais je tenais tellement à être là pour le match de Monaco.
C’est un match particulier pour vous ?
Oui, j’ai passé cinq ans à l’AS Monaco, j’ai joué deux saisons en CFA, j’ai côtoyé Valère Germain et Almamy Touré notamment. Et puis au-delà de l’adversaire, c’est un seizième de finale de Coupe de France, pour ma part, c’est mon premier. On a vraiment envie de jouer ce match. Au départ, on était très content de jouer contre une équipe de Ligue , personnellement, c’est parfait l’ASM.
C’est une équipe niveau Ligue des champions qui va débarquer.
Sans doute la meilleure équipe offensive d’Europe. Comme tout le monde, on suit les matches à la télévision et on a parfaitement conscience de l’épouvantail offensif que ça peut être.
Que retenez-vous de votre passage à Monaco ?
Que des supers souvenirs alors que j’ai été gravement blessé deux fois (deux ruptures des ligaments croisés du genou gauche). Je regrette seulement de ne jamais avoir eu ma chance avec les professionnels. Je n’ai même jamais été dans le groupe ou sur un banc de touche avec l’équipe une alors que je jouais très régulièrement en CFA. Mais Monaco m’a lancé dans le monde professionnel, c’était mon premier contrat, le club m’a recruté à ans alors que je me destinais à des études de management dans l’hôtellerie de luxe. Même après mes blessures, le club m’a fait confiance en renouvelant mon contrat. Je n’oublie pas que Frédéric Barilaro, alors directeur du centre de formation, m’a recruté à ans.
Quel a été votre parcours après Monaco ?
J’ai signé en Angleterre, à Portsmouth alors en quatrième division. C’était le niveau professionnel, on jouait devant spectateurs, c’était incroyable. Mais on a vécu une saison compliquée, avec trois entraîneurs différents. Après une saison, j’ai voulu rentrer en France.
« J’ai envoyé des SMS à Almamy Touré »
Le pays vous manquait ?
Oui mais surtout que le troisième entraîneur de Portsmouth ne voulait pas de moi (rires). J’ai signé à Fréjus-Saint-Raphaël puis j’ai fait une saison en Vendée, aux Herbiers (National). Cet été, j’ai rejoint Chambly, un club ambitieux qui vise la montée en Ligue . Ça me réussit plutôt bien, j’en suis à six buts, cinq en championnat et un en Coupe de France.
Parlez-nous du FC Chambly, justement.
C’est un club très familial, où tout le monde se connaît. On est une équipe soudée et notre plus belle force, c’est la défense puisqu’on est la meilleure de National. On a un peu de mal à marquer des buts mais on a recruté Kevin Lefaix pour muscler notre attaque. On a une grosse force mentale.
En face, c’est une belle armada, quel joueur vous
impressionne le plus ? Falcao, forcément. C’est celui qui a le plus grand palmarès. On ne joue pas tous les jours contre Radamel Falcao quand même... (le Colombien n’est pas dans le groupe, ndlr)
Vous allez demander un maillot ?
Connaissant surtout Almamy Touré et Valère Germain, on s’est déjà échangé des textos, je pense que je vais récupérer celui d’Almamy.
C’est un club dont vous suivez encore les résultats ?
Oui, je suis resté cinq ans, c’est long. Etant originaire de Nice, c’est une région qui me tient à coeur.
C’est quand même un gros morceau...
On a la chance de les jouer entre le déplacement à Paris et la réception de Nice en Ligue . Ils feront sans doute tourner et penseront peut-être à autre chose. Malgré tout, ça reste une équipe de Ligue des champions.
Pas trop déçu de ne pas recevoir chez vous mais à Beauvais ?
On aurait vraiment aimé jouer au stade des Marais mais on est limité à spectateurs. Là, à Beauvais, on sera soutenu par personnes. Les billets sont partis très vite. Tout le stade sera derrière nous, ça nous rappellera le match contre Lyon, l’an dernier. C’est mieux de jouer à Beauvais qu’au Louis-II où la venue de Chambly n’aurait pas drainé beaucoup de monde.
La Coupe de France est propice aux exploits.
On y pense. Il y a toujours des exploits, à nous de les faire douter le plus longtemps possible. Si on ne prend pas de but dans le premier quart d’heure, le temps jouera pour nous. On va jouer devant personnes, il faut en profiter.
Si vous marquez, vous allez célébrer votre but ?
(rires). Si c’est le but qui sauve l’honneur à - non (rires). Mais si par hasard, on passe et que je marque, je ne vais pas me priver.