VOLLEY-BALL Les armes à la main... Ils ont dit
L’aventure de Mougins s’est achevée hier soir, sur une défaite face à Venelles (LAF). Pas de finale donc, mais la satisfaction, malgré tout, d’avoir vécu une belle histoire...
Au gymnase des Oiseaux, Mougins (DEF) – Aix-Venelles : 0-3 (19-25 en 25’, 2426 en 31’, 20-25 en 27’) Arbitres : MM. Navarro et Gabrièle. Mougins (le six de départ) : Aix-Venelles (le six de départ) : Matos, Drobnakova,
Elles se seront battues comme de véritables tigresses. Auront plus que chèrement vendu leur peau. Mais, cette fois, la marche aura été un poil trop haute et l’effet de surprise, contrairement au tour précédent, n’aura pas pleinement joué. Scénario que, d’ailleurs, leur entraîneur semblait tant redouter la veille… Face à une équipe d’Aix-Venelles, plus habituée aux joutes de la LAF mais visiblement décidée, elle, à ne pas sombrer dans l’attitude complaisante et l’excès de confiance, Lautric et ses copines ont donc été contraintes, malgré toute la bonne volonté affichée, de rendre les armes. Et de voir ainsi leur fol espoir de finale brutalement se briser sur cette froide réalité d’un match réellement pas si déséquilibré que cela. Car, en effet, dans un gymnase des Oiseaux transformé pour le coup en véritable chaudron, les supporters ont pu y croire un bon moment. Surtout, d’ailleurs, dans le deuxième set. Déjà menées au score, et donc évidemment dos au mur, les filles entraînées par Marie Tari n’auront rien lâché. Ce, malgré une entame délicate (7-12). Parvenant même, à force d’abnégation et grâce au coaching plutôt bien senti de Marie Tari, à rester au contact de leurs rivales. Jusqu’à 24-24. Sauvant même deux balles de 2-0 par la suite, avant de céder sur un ace de Milovic, ce qui, évidemment, les condamnait alors à réussir bien plus encore qu’un exploit…
Combatives jusqu’au bout
Pour autant, pas question de passer sous la douche sans avoir tout donné. Sans avoir, jusqu’au bout, titillé le destin... Car là où beaucoup auraient « lâché l’affaire », précocement tourné la page, les filles du président Pastorello ont, elles, continué à se battre. A faire le spectacle. Et même entretenu la flamme, avec au premier temps mort technique de la troisième manche, un petit mais réel avantage (86), ce qui laissait encore de la place au rêve. Alors, certes, au bout du bout, cela n’aura pas suffi. Mais une certitude dominait les esprits : l’expérience accumulée pendant cette aventure – puisque c’en fut une ! - ne pourra que servir pour aller chercher dans un futur proche d’autres satisfactions. Aussi bien en Coupe de France fédérale - le MOM étant d’ores et déjà qualifié pour les quarts – qu’en DEF où il vise, en play-off, l’un des deux premières place synonymes d’accession en LAF. Et c’est probablement là l’essentiel… Marie Tari, (entraîneur du MOM) : « C’est clairement une énorme déception parce que dans le jeu on a été bien pendant longtemps. Après, c’est aussi ça le haut niveau et on ne va pas pleurer parce que dans le jeu, on a été relativement présentes. Je regrette qu’on ait commis trop de fautes. Cela dit, l’aventure a été belle ! » Frédéric Pastorello, (président du MOM) : « Honnêtement, je suis soulagé que ce soit terminé. Maintenant on ne nous parlera plus de deux finales en espérant qu’on parle bientôt de la suivante car on a bien l’intention d’aller à Clermont-Ferrand. Ce fut une énorme pression et quoi qu’il en soit très compliquée à gérer. Il faut désormais se reconcentrer essentiellement sur nos principaux objectifs et ça commence dès samedi avec un déplacement à Istres ». Félix André (entraîneur de Venelles) : « Nous savions que ce serait difficile et ce fut une vraie demi-finale de coupe de France. On gagne 3-0 mais ce fut plus que serré et compliqué d’aller chercher la victoire. Les deux équipes étaient inhibées par l’enjeu et on l’emporte à l’expérience. C’est un gros soulagement ». K.N.