Nice-Matin (Cannes)

Dddddd Entre guerre et célébratio­n Pop !

- C. C. PH. D.

Genre : comédie. Notre avis : ★ De Dany Boon (France). Avec Alice Pol, Dany Boon, Michel Blanc. Durée : h . Johanna Pasquali (Alice Pol) est une fliquette pas comme les autres. Distraite et maladroite, elle est, d’un point de vue purement policier, sympathiqu­e mais totalement nulle. Assignée à des missions aussi dangereuse­s que des voitures mal garées De Ang Lee (USA). Avec Joe Alwyn, Kristen Stewart, Garrett Hedlund. Durée : h . Genre : guerre. Notre avis : ★★★ En 2005, Billy Lynn (Joe Alwynn), un jeune Texan de 19 ans, fait partie d’un régiment d’infanterie en Irak, lequel est victime d’une violente attaque. Ayant survécu à l’altercatio­n, il est érigé avec plusieurs de ses camarades, en héros. Et c’est avec ce statut qu’ils sont rapatriés aux ÉtatsUnis par l’administra­tion Bush, qui désire les voir parader au pays... avant de retourner au front. ou des vols à l’étalage, elle s’entraîne sans relâche pendant son temps libre pour réaliser son rêve : être la première femme à intégrer le groupe d’élite du RAID. Acceptée au centre de formation grâce à l’appui de son père ministre, elle se retrouve dans les pattes de l’agent Eugène Froissard (Dany Boon) le plus misogyne des agents… A priori, il semblerait inconcevab­le de faire une comparaiso­n entre Zootopie, le film d’animation made in Disney et la dernière comédie de Dany Boon. Et pourtant, les similitude­s sont nombreuses et ne plaident pas en faveur de l’interprète de Ce qu’il y a de formidable dans le cinéma de Ang Lee, c’est qu’à l’image de Steven Soderbergh, il ne fait jamais deux fois le même film et se plaît à toujours changer de registre. Son cru 2017 lui fait poser une réflexion sur le post-traumatism­e de la guerre en compagnie de jeunes soldats lors d’une parenthèse one-man-show. Exit donc l’humour dévastateu­r de l’enquête menée par la lapine douée qui doit se faire une place dans le monde viril de la police sur fond d’un discours sur la tolérance…. Non, oubliez une quelconque profondeur chez l’auteur des Ch’tis, qui, après Rien à déclarer, peine de nouveau à infiltrer les forces de l’ordre. Si on loue son choix de confier pour la première fois, le premier rôle à une femme, force est de constater qu’il place Alice Pol dans une position inconforta­ble, en l’affublant d’un personnage incapable, au trait « garçon manqué » grossi. Résultat : les vannes lourdes s’enfilent les unes aux autres et la comédienne ne peut paraître naturelle… Et comme la caractéris­ation américaine entre deux assauts. Un point de vue critique sur le nationalis­me, servi par une mise en scène qui met en balance l’horreur vécue par ces recrues et la perception du peuple à l’occasion de leur célébratio­n à la mi-temps d’un match de football américain. L’esprit show contre l’esprit chaud, le temps de de cette Johanna Pasquali est minimale, on ne retient que sa bêtise... gênant. À ses côtés, Dany Boon cultive plutôt bien son personnage de Pierre Richard « poissard », Sabine Azema et Michel Blanc font preuve d’un peu plus de tact… Au contraire d’Yvan Attal en roue libre dans la peau d’un chef de gang serbe. Mention spéciale à cette séquence facile, limite douteuse où il est déguisé en femme en pleine Gay Pride. Pas folichon ni hilarant, Raid Dingue se permet, tout de même, de sortir l’artillerie lourde lorsqu’il s’agit de pasticher le cinoche à Besson. Un brin d’action dans un monde de blagues téléphonée­s, loin de la finesse du Disney, qu’on retournera voir en DVD. C. C. ce jour pas comme les autres où les doutes remontent à la surface. En témoigne cette magnifique séquence sur la parade des soldats au milieu du spectacle des Destiny’s Child. Les feux d’artifices y résonnent comme des bombes. Malin dans la mise en abîme, Ang Lee questionne également la sincérité, la légitimité, de l’adaptation cinématogr­aphique d’une histoire vraie et de déterminer à qui elle appartient. L’utilisatio­n des flashbacks sur deux temporalit­és permet de représente­r au mieux les pensées de Billy, que ce soit sur le champ de bataille ou auprès de ses proches, dont sa soeur mal dans sa peau. Un équilibre réussi entre ressenti personnel et vision commune mené par un cast de seconds rôles de choix, puisque autour de Joe Alwyn, acteur au visage à la fois dur et angélique, on note les présences de Kristen Stewart, Vin Diesel, Steve Martin ou Chris Tucker. Tous brillent chacun à leur tour et permettent de mieux faire passer la pilule lorsque le réalisateu­r de L’Odysée de Pi se montre trop explicatif notamment dans une scène finale kitch, dont on se serait bien passé. De Jim Jarmusch (USA). Avec Iggy Pop, Ron Asheton, Scott Asheton. Durée :  h . Genre : documentai­re. Notre avis : Le nouveau film de Jim Jarmusch, retrace l’épopée des Stooges, le premier groupe d’Iggy Pop. Gimme Danger présente le contexte dans lequel les Stooges ont émergé musicaleme­nt, culturelle­ment, politiquem­ent, historique­ment et retrace leurs aventures et mésaventur­es en montrant leurs inspiratio­ns et les raisons de leurs premiers échecs commerciau­x, jusqu’à leur arrivée au Panthéon du rock... Alors qu’il présentait Paterson en compétitio­n, Jim Jarmusch est venu à Cannes accompagné d’Iggy Pop, montrer son documentai­re sur les Stooges en séance de minuit. Grand moment ! « Gimme Danger est davantage un essai qu’un documentai­re, explique le réalisateu­r. C’est notre lettre d’amour adressée au groupe qui restera sans doute l’un des plus importants de l’histoire du rock ». Le film s’adresse en priorité aux fans d’Iggy, mais tous les amateurs de rock et de cinéma pourront apprécier la démarche, la mise en scène toujours inventive et le ton volontiers humoristiq­ue avec lequel Jarmusch raconte l’épopée des Stooges, loin des bêtes hagiograph­ies habituelle­s.

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Navet Médiocre Moyen Bon Excellent Chef-d’oeuvre

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