€ de la Région pour sauver le « petit » patrimoine
La collectivité vient d’allouer une enveloppe à la Fondation du patrimoine pour les projets de restauration et de valorisation retenus. Premiers arrivés premiers servis. C’est un peu le sens du message que Jean-Louis Marques, le délégué départemental bénévole du Patrimoine, veut faire passer aux collectivités, associations ou aux particuliers, pour mettre en valeur le « petit » patrimoine de notre département. C’est une première, la région ProvenceAlpes-Côte d’Azur vient de nouer un partenariat avec la Fondation du patrimoine: une enveloppe de 500000 € sera répartie entre les projets retenus, selon les plans de financement des dossiers présentés. Le délégué départemental explique pourquoi il faut faire vite.
Vous présentez ce budget comme exceptionnel...
Toutes les régions avaient passé un accord avec la Fondation. Nous, nous n’arrivions pas à avoir des relations avec la collectivité jusqu’au changement de majorité. Pourtant, le système fonctionne. Chaque année les collectes de dons augmentent de %. Elles s’établissent cette année entre seize et dix-sept millions d’euros au niveau national et ça concerne tous les types de patrimoine. Il y a un véritable engouement populaire qui dépasse le souhait de défiscalisation. Cette année, la Région accorde € pour s’intéresser au patrimoine de proximité.
Des exemples ?
Celui qui n’est pas forcément inscrit ou répertorié, parfois modeste mais significatif. Ça peut être une cabane au milieu d’un champ, une vacherie d’estive, une fontaine, un lavoir. Le critère de l’isolement rentre en compte car, souvent, quand ce patrimoine n’est pas au coeur des communes, les élus s’y intéressent moins.
Une particularité des Alpes-Maritimes?
On a un nombre incroyable de chapelles remarquables dans le département. Il y en aurait pas loin de mille. Six cent quatre-vingt-dix sont répertoriées avec des fresques et des tableaux. Elles sont toutes intéressantes pour leurs techniques de construction. Et on remarque que, quand les portes sont ouvertes, les gens s’arrêtent. Il y a un public, ça génère une attractivité touristique. On peut faire travailler les métiers d’art et il y a des retombées nettes.
€ pour six départements, c’est peu…
C’est pour cela que nous devons aller assez vite : les dossiers complets doivent être déposés le mai. La restauration d’une chapelle pour un village d’une centaine d’habitants, c’est énorme. Mais si la commune y consacre un budget auquel vont s’ajouter les dons et la participation de la Fondation, ça devient vite plus léger. Catherine Gentil vient d’être emportée alors qu’elle allait avoir 64 ans. Très affaiblie, elle avait dû cesser, l’an dernier, son activité au sein de l’Établissement public d’aménagement de la Plaine du Var (EPA). Elle y occupait avec la compétence que chacun lui reconnaissait le poste de responsable de la communication. Catherine Gentil avait rejoint l’EPA en juillet 2011. Son parcours professionnel avait été auparavant toujours orienté vers la communication et le développement économique de la Côte d’Azur. Elle avait fait la plus grande partie de ses études à Nice, suivant la filière du droit mais elle s’était aussi passionnée pour les arts décoratifs. Son cursus fut également marqué par deux années d’études à la villa Arson. Catherine Gentil avait ajouté à ses compétences une spécialisation en communication. Elle avait d’ailleurs intégré en 1990 Côte d’Azur développement, structure chargée de la promotion économique pour laquelle elle était attachée de presse. En 2008 ce fut Team Côte d’Azur, une agence au service des investisseurs où elle était responsable de la presse, poste qu’elle avait donc quitté en 2011 pour l’EPA Eco-Vallée. Dans ses différentes fonctions Catherine Gentil a répondu brillamment aux missions qui lui étaient assignées mais elle a aussi donné à voir sa personnalité attachante, celle d’une femme positive, battante, souriante et toujours à l’écoute. Cette professionnelle accomplie était aussi une mère attentive qui a concilié son activité avec sa vie de famille, se consacrant à ses trois enfants. Ses obsèques seront célébrées ce matin à 10 h 30 heures, à l’église du Voeu, 2 rue AlfredMortier, à Nice. À ses enfants, sa famille et à toutes les personnes touchées par ce deuil, Nice-Matin présente ses sincères condoléances.