Nice-Matin (Cannes)

Le Roquettan Carl Dutting éliminé

Carl Dutting s’est fait éliminer hier soir de Top chef au terme de la deuxième émission, diffusée sur M6. Le candidat originaire de La Roquette-sur-Siagne revient sur cette aventure

- PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE LITAUD

Comment avez-vous vécu cette soirée ?

La première épreuve à SaintTrope­z s’est plutôt bien passée. Chaque mentor avait deux candidats qui ne travaillai­ent pas ensemble. Une seule assiette partait en dégustatio­n pour le chef trois étoiles Arnaud Donckele. C’est celle de Jérémie qui a été choisie par le chef Etchebest, mais j’ai quand même eu plein de compliment­s sur mon plat. Après deux épreuves difficiles lors de la première émission, ça s’est enfin bien passé, donc j’étais plutôt satisfait. Il y a eu ensuite la dernière chance avec un monoprodui­t. Nous étions neuf et il y a eu sept ou huit coups de coeur ! Jean-François Piège a dit que ce n’était jamais arrivé et que c’est la première fois qu’il voyait un tel niveau en deuxième semaine. Moi, j’avais choisi la pomme et je n’ai rien fait de transcenda­nt.

Quelle a été votre réaction quand vous avez été éliminé ?

J’ai ressenti beaucoup d’émotion parce que je me suis fait applaudir par les chefs et par tous les candidats. Je suis déçu, mais pas plus que ça. En fait, pendant l’épreuve à Saint-Tropez, j’ai compris que je n’allais pas aller très loin dans le concours. Quand Philippe Etchebest me dit que ma cuisson est parfaite, que les goûts sont là, qu’il manque seulement un petit truc et que mon plat ne part pas en dégustatio­n, je me dis que ça va être dur. Il y a un tel niveau cette année… J’ai vu toutes les saisons de Top chef et, franchemen­t, c’est la plus grosse de toutes. Je plains les jurés, ça va être dur pour eux de faire un choix chaque semaine. Je suis conscient qu’avec un tel niveau je ne pouvais pas aller beaucoup plus loin.

Quelle était l’ambiance entre les candidats?

On s’envoie tous des messages. J’ai été manger il y a quelques jours dans le restaurant d’Alexis, à Paris. Dans les saisons précédente­s de Top chef, il y avait toujours une personne qui jouait la gagne et était prête à casser les jambes des autres. Cette année, beaucoup de candidats voulaient gagner, mais ça restait de la cuisine. Même s’il y avait des moments chauds pendant les épreuves, quand on sortait, c’était fini, on allait tous prendre une bière ensemble. Il n’y avait pas de mauvais esprit.

Comment s’est terminée l’aventure avec Philippe Etchebest, votre mentor ?

J’étais en larmes et nous nous sommes fait une grosse accolade. On se donne des nouvelles régulièrem­ent, je lui parle de mes projets. C’est quelqu’un de très bienveilla­nt. J’ai d’ailleurs été étonné, car je ne m’attendais pas à avoir de ses nouvelles. Comme c’est de la télévision, je n’étais pas sûr que l’on garde contact. Finalement, c’est tout le contraire. Il y a un suivi derrière l’émission. C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect. Quels sont vos favoris ? L’équipe bleue ! Pour moi, mes anciens coéquipier­s, Franck, Jérémie et Jean-François, sont les favoris. J’espère que c’est un membre de cette équipe qui va remporter Top chef. Mais que le meilleur gagne !

Comment vivez-vous la médiatisat­ion et les commentair­es sur les réseaux sociaux ?

J’ai une chance énorme parce que  % des commentair­es sont des messages d’amour et de soutien venant de personnes de tous horizons et de tous âges. Les gens sont à fond derrière moi. C’est d’ailleurs un point que je redoute avec mon éliminatio­n : la déception des gens. C’est vraiment très touchant. Quant aux messages haineux, je n’y fais pas attention. Je sais d’où je viens, où sont mes amis et ce que j’ai fait ou pas. Et puis, quand on entre dans le concours, on sait que la médiatisat­ion fait partie du jeu.

Selon vous, qu’apportent les brigades, la nouveauté de la saison?

Elles apportent une mise en avant des chefs, ils prennent un rôle très important. Certaines personnes se plaindront peut-être que l’on voit moins de cuisine ou moins les candidats, mais ce sont de telles personnali­tés que, personnell­ement, je me suis régalé à regarder le premier épisode. Du côté des candidats, ça met plus de pression sur les épaules. D’autant que les chefs peuvent nous guider, mais pas nous dire exactement ce qui ne va pas dans nos plats. Ils essaient de nous faire comprendre les choses, comme Philippe Etchebest avec le citron caviar, mais parfois ça nous met dans le doute. Avec le niveau élevé et les différente­s personnali­tés, la saison sera super.

Quels sont vos projets ?

J’ai toujours envie d’ouvrir mon restaurant. Je vais sûrement d’abord travailler dans un grand établissem­ent de ma région, à Mougins, pour me perfection­ner. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et ils ont accepté mon manque d’expérience. J’en ai parlé à Philippe Etchebest et il m’a dit de foncer !

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(Photo Marie ETCHEGOYEN/M)

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