Menton un peu plus près des cinq étoiles
La rotonde de l’Hôtel de Paris Monte-Carlo et l’arrière du bâtiment semblent pousser comme des champignons en ce moment... Depuis octobre 2014, le cinq étoiles subit un vaste programme de rénovation. Il s’agit même plutôt d’une renaissance considérant l’étendue des travaux au sein même de l’établissement, mais également alentour avec la création de One Monte-Carlo, sept nouveaux immeubles avec notamment des résidences hôtelières en lieu et place du Sporting d’hiver notamment. Quatre ans de travaux sont prévus pour une complète réouverture de l’Hôtel de Paris en septembre 2018. Quant aux immeubles dessinés par le célèbre architecte anglais Sir Rogers, il faudra attendre 2020… Si ce chantier est quelque peu Le dossier traînait depuis plus de trente ans dans les tiroirs de la municipalité mentonnaise. C’en est désormais fini du serpent (en bord) de mer. En juin , au plus tard, un hôtel grand luxe ouvrira bel et bien ses portes dans le quartier de Garavan. Disposant de chambres et de tout le confort nécessaire pour un public exigeant. Spa, centre de congrès, restaurant, parking privé… Le bail à construction, signé en décembre dernier entre la mairie et le groupe Progereal-Finareal, pour ans, prévoit un début des travaux dans les six mois suivant l’accord. Pour une livraison trois ans plus tard. La fin de nombreuses années d’atermoiements, marquées par l’abandon progressif des projets antérieurs. Puis par cinq années de recours en justice. Le programme ayant été jugé « pharaonique » par pharaonique, l’un des challenges de la Société des Bains de Mer est de conserver l’ancienne opposition, contraire à la loi Littoral pour l’association « Menton héritage présent et futur ». Également inquiète qu’un tel établissement n’affaiblisse l’hôtellerie traditionnelle. « Lehaut de gamme manquait cruellement à l’offre hôtelière mentonnaise. Les congressistes se disaient intéressés par le site, les structures d’accueil proposées par Menton, mais ils ne vont que dans du cinq étoiles… », souligne le députémaire Jean-Claude Guibal. Pour qui ce grand projet pourrait faire office de « locomotive » pour attirer davantage la clientèle de luxe dans la cité des citrons. Soucieux que le projet ne se dévoie pas au fil des ans, l’élu rappelle que le Plan local d’urbanisme (PLU) prévoit que toute modification d’affectation entraînerait une résiliation du bail. Textes : Gaëlle Belda, Laurent Quilici, Joëlle Deviras, Robert Yvon, Alice Rousselot Photos : Patrice Lapoirie, Cyril Dodergny, Gilles Traverso, Jean-François Ottonello, DR l’hôtel ouvert, du moins partiellement, durant ses travaux. Cinquante-trois chambres et suites sont donc potentiellement disponibles. Les hôtels au coeur de Juan-les-Pins se modernisent. À l’instar du Garden-Beach Hôtel (un quatre étoiles de 180 chambres), qui a quitté le giron du groupe Partouche pour appartenir, désormais, au groupe américain Chetrit. Eric Elkain, l’un des responsables de cette holding pour la zone Europe, croit en tout cas fermement au potentiel de cet hôtel qui, au plan touristique et économique, est idéalement placé au coeur de la station balnéaire. Le groupe américain qui communique très peu sur ses projets, s’apprête à augmenter la capacité de son établissement, notamment en réaménageant les espaces occupés jusqu’à il y a quelques mois par les jeux de l’Eden-Casino. Par ailleurs, à deux pas de la Pinède-Gould, l’ex hôtel Le Provençal se prépare, lui aussi, à vivre sa mutation. Non pas en hôtel mais en résidence (de 27 appartements) offrant des prestations très haut de gamme et agrémentée de six boutiques de luxe. Pourtant, la rénovation porte sur l’ensemble de l’établissement, avec une recomposition tant des espaces dédiés à la clientèle que des espaces de services. À terme, et parce que le luxe repousse toujours les limites, les chambres seront plus grandes ; tout comme les suites qui seront également plus nombreuses. Parmi les innovations majeures du programme figurent la création d’une courjardin au centre de l’établissement et une mise en valeur des toits qui accueilleront un nouvel espace spa, fitness et piscine, des suites d’exception et une « villa sur le toit » avec jardin et piscine privés. La façade historique de l’hôtel restera intacte. Les lieux de légende, tels que le Hall d’entrée et la Cave, et les établissements emblématiques, tels que le Bar Américain, la Salle Empire, le Louis XV et le Grill, seront maintenus. Placé en redressement judiciaire, puis repris en février 2014 par la famille royale du Qatar, le mythique Vista Palace, situé sur la commune de Roquebrune-Cap Martin, devrait retrouver de sa superbe d’ici à 2 018. Le permis de construire vient d’être arrêté et devrait être définitif dans les semaines à venir. Néanmoins, les travaux de consolidation de la falaise, engagés depuis septembre 2016, sont à l’arrêt depuis début janvier en raison de désaccords avec les riverains. Sans pour autant immobiliser totalement le projet qui prévoit la réhabilitation de l’hôtel cinq étoiles. Dans la partie triangulaire centrale, une quarantaine de chambres classiques et des suites troglodytes sont prévues. La façade du bâtiment - côté entrée - sera tout en verre. L’extension à l’est sera détruite pour donner une nouvelle vision panoramique. Tandis qu’un restaurant - également panoramique - devrait être installé sur le toit. Quant aux parties latérales, elles seront toutes démolies, sans reconstruction à la clé. Fin du chantier initialement prévu en 2018.